Togo : Pour Elom Noutépé, la pluralité des réseaux et faitières « brouille la lisibilité du champ de la société civile »

Société Civile Médias
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(Société Civile Médias) – Directeur exécutif de la Fédération des Organisations Non Gouvernementales au Togo (FONGTO), Prince Elom Noutépé ne voit pas d’un mauvais œil la création quasi fréquente des réseaux et faitières. S’il trouve cette pluralité légitime parce que répondant d’une certaine façon à des enjeux historiques, géographiques, et parfois même politiques, M. Noutépé estime toutefois que cette diversité est aujourd’hui contre-productive pour la société civile togolaise.

« Elle brouille la lisibilité du champ de la société civile», indique-t-il dans une interview accordée à nos confrères de Togo Top News à l’occasion des 45 ans de la FONGTO.

Alors que la Covid-19 a eu d’énormes impacts sur les activités des OSC togolaises et a affaibli plus d’une organisation, le Directeur exécutif de la FONGTO pense que la société civile togolaise doit se serrer les coudes et s’unifier pour répondre d’une seule voix et s’affirmer dans ce contexte difficile.

« Le grand défi reste la collégialité des actions de toutes ses faitières et réseaux de la société civile», fait-il savoir.

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Parlant de financement, Prince Elom Noutépé estime qu’il constitue l’un des points faibles des OSC togolaises.

« Au-delà de la pandémie, les OSC du Togo sont confrontés à la recherche de financement. En effet, les ressources financières à mobiliser au niveau international se font déjà rare certes, mais particulièrement, pour les OSC togolaises, il y a très peu de partenaires financiers qui sont installés au Togo et ou qui financent les OSC », souligne-t-il.

Tout en appelant les OSC togolaises à repenser aux programmes de relance post-crise sanitaire, M. Noutépé a tenu à les féliciter « pour le dynamisme et les efforts entrepris visibles sur le terrain surtout pour être plus proche de la population à la base », en dépit de toutes les difficultés qu’elles connaissent.