(Société Civile Médias) – Au Togo, les mauvaises conditions carcérales demeurent toujours une préoccupation. Le Comité des droits de l’homme de l’ONU n’a d’ailleurs pas hésité à le rappeler aux autorités dans ses observations finales, après l’examen du pays lors de la 132è session tenue fin juin 2021.
S’il se félicite des mesures prises pour répondre à la situation des détenus pendant la pandémie du Covid-19, le Comité s’inquiète toutefois des « conditions de détention inadéquates dans les établissements pénitentiaires de l’État partie et, en particulier, par le taux très élevé de surpopulation carcérale dû notamment au pourcentage élevé de personnes en détention préventive ».
L’organe ne cache pas non plus ses préoccupations par rapport aux « allégations de décès en détention qui sont dans leur majorité liés aux conditions sanitaires insatisfaisantes » et par rapport « au fait qu’en raison de la surpopulation carcérale, la séparation entre prévenus et condamnés n’est généralement pas respectée » dans les prisons togolaises.
Pour remédier à la situation, le Comité des droits de l’homme de l’ONU adresse trois recommandations aux autorités togolaises.
- Advertisement -
Il leur demande, dans un premier temps, de « redoubler d’efforts pour améliorer les conditions de vie et le traitement des détenus et garantir la séparation des détenus selon le régime de détention, conformément à l’Ensemble de règles minima des Nations Unies pour le traitement des détenus ».
Le Togo est également appelé à « prendre des mesures urgentes pour que tous les décès en détention fassent l’objet d’enquêtes approfondies et impartiales ».
Enfin, le Comité recommande au Togo « la poursuite des efforts visant à remédier au problème de la surpopulation carcérale, notamment en mettant en place une politique effective de recours aux mesures et aux peines de substitution à la privation de liberté ».