Togo : APRODIFE va restaurer les sols agricoles et renforcer la résilience des producteurs de Kpatayou

Société Civile Médias
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(Société Civile Médias) – A Kpatayou (village du canton de Kouméa, préfecture de la Kozah), l’ONG Action pour la Promotion et le Développement Intégral de la Femme et de l’Enfant (APRODIFE) se donne 24 mois pour accompagner les agriculteurs et agricultrices, en majorité des femmes, dans la gestion durable des terres et la pratique des cultures à valeur économique. Ce sera à travers le projet « Restauration des sols agricoles et renforcement des moyens d’existence des femmes et des jeunes du village de Kpatayou à Kouméa dans la préfecture de la Kozah ». L’initiative entend assurer leur autonomisation et garantir la sécurité alimentaire dans le milieu.

Lancé le 26 mars dernier en présence de Madame le maire de la commune Kozah 2, ce projet, qui va durer de février 2021 à janvier 2023, est financé à hauteur de 18.490.000 FCFA par le Programme de Microfinancements du Fonds pour l’Environnement Mondial (PMF/FEM) au Togo, à travers le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).

Il vise, de façon globale, à contribuer à la gestion durable des terres pour une agriculture respectueuse de l’environnement dans le canton de Kouméa.

Dans les détails, il s’agira pour l’ONG APRODIFE, de promouvoir les bonnes pratiques de gestion durable des terres et de fertilisation des sols; de renforcer la résilience des producteurs en majorité des femmes en les accompagnant à développer et à s’approprier les cultures porteuses, génératrices de revenus comme le gingembre ou le soja. Il s’agira également d’amener ou d’accompagner les maraîchers de Kpatayou à contribuer à la régénération des sols agricoles et maraîchères par la pratique de l’agroécologie et l’utilisation du compost.

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« Le village de Kpatayou connaît des problèmes de dégradation et d’infertilité de ses sols. Une situation due à l’utilisation abusive et inadaptée des intrants chimiques, notamment des engrais, insecticides et pesticides pour ne citer que ceux-là. Et c’est sur les parcelles de production maraîchère, où s’activent un nombre important de femmes et de jeunes, que les conséquences de cette dégradation des sols sont plus perceptibles. Résultat, ces femmes et jeunes enregistrent de faibles rendements en dépit des efforts qu’ils déploient. C’est ce problème qu’il s’agit de résoudre », explique Amida Lokou Tchamdja, Directrice exécutive de l’ONG APRODIFE.

Plusieurs activités sont prévues dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet. Parmi elles, la formation de 40 agriculteurs et maraichers en techniques de production de compost et en pratique de la culture agro-écologique. L’initiative entend également renforcer les capacités de 30 femmes en techniques de transformation des produits locaux, notamment le gingembre et le soja.

« Il est également prévu un appui à 20 bénéficiaires pour la production du gingembre, ainsi que la mise en terre et l’entretien de plantes fertilitaires et forestières. Aussi, un forage photovoltaique sera réalisé pour assurer la disponibilité de l’eau à tout moment pour le maraîchage », souligne la Directrice exécutive de l’ONG APRODIFE.

Le projet « Restauration des sols agricoles et renforcement des moyens d’existence des femmes et des jeunes du village de Kpatayou à Kouméa dans la préfecture de la Kozah », il faut le rappeler, a été retenu suite à l’appel à projet comptant pour le 11e round de financement du Programme de Micro Financements du Fonds pour l’Environnement Mondial (PMF/FEM) au Togo, à travers le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).

 La Direction de l’environnement, l’ICAT (Institut de Conseil et d’Appui Technique), le Laboratoire de botanique et écologie végétale (LBEV) de l’Université de Lomé, le Comité Local de Gestion du Projet (CLGP) sont les autres acteurs impliqués dans la mise en oeuvre du projet.