Togo-Gouvernement : Le REFED/S regrette l’absence de compétences exerçant à l’intérieur du pays et propose…

Société Civile Médias
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(Société Civile Média) – N’est-on ministrable que si l’on vit et exerce ses activités professionnelles à Lomé, la capitale togolaise ? La question préoccupe le Réseau des Femmes et Développement des Savanes (REFED/S). Tout en se réjouissant de la promptitude avec laquelle le nouveau gouvernement a été formé et rendu officiel, cette organisation de défense et de promotion des droits des femmes se dit inquiète de l’absence, de presque toutes les équipes gouvernementales, de compétences vivant et exerçant à l’intérieur du Togo.

« Tout se passe comme si pour être nommé au gouvernement, il faut forcément vivre dans la capitale, Lomé. Ceci est valable aussi bien pour ce nouveau gouvernement que pour les gouvernements précédents. En somme, c’est comme s’il n’existait pas de compétences à l’intérieur du pays et ceci nous inquiète », regrette Confort KABISSA-LAMBONI (photo), Coordinatrice du REFED/S.

Madame KABISSA-LAMBONI exhorte les autorités à désormais prendre en compte ce paramètre important dans la composition des futurs gouvernements.

« Il n’y a pas qu’à Lomé qu’on trouve des cadres compétents. Il en existe également à l’intérieur du pays et dans tous les domaines, aussi bien politique, économique que sociale. Ces compétences attendent aussi d’avoir leur place dans l’équipe gouvernementale ou dans les autres grandes instances de décisions pour faire leurs preuves. Nous espérons que le chef de l’Etat et Madame le Premier ministre en tiendront compte et iront en dénicher prochainement », ajoute la Coordinatrice du REFED/S.

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Estimant qu’il y a très peu de jeunes dans le nouveau gouvernement, le Réseau se réjouit tout de même de la représentativité des femmes dans l’équipe TOMEGAH-DOGBE notamment de l’atteinte des 35% réclamés par plusieurs organisations de la société civile. Il exhorte le Chef de l’Etat et le Premier Ministre à relever aussi le défi de la nomination des femmes et des jeunes aux différents postes de responsabilité dans les ministères, ainsi que la nomination des femmes préfètes, et autres instances.

Le REFED/S regrette toutefois l’absence de la société civile de l’équipe gouvernementale et surtout le rattachement du Ministère de la Planification et de la Coopérationà la Présidence de la République. « Ce choix, nous, Organisations de la Société Civile, ne le comprenons pas. Ceci nous rend perplexes et nous l’interprétons comme une centralisation de cet important ministère à la présidence », indique Confort KABISSA-LAMBONI. « Nous attendons de voir de bons stratèges qui maîtrisent les secteurs de la Planification et de la Coopération confiés. L’ équipe pourra contenir des représentantes ou représentants de la société civile togolaise, qui sait ?», conclut-elle.