(Société Civile Média) – Alors que certains condamnent, de facto, l’arrestation des jeunes élèves impliqués dans le tournage et la diffusion des vidéos érotiques sur les réseaux sociaux, au WANEP-Togo, on considère cela comme « un acte dissuasif et stratégique ». Tout en estimant qu’il urge d’asseoir les bases d’une société plus responsable, l’organisation appelle à la refondation du système éducatif togolais.
« Cette action dissuasive peut faire émerger des jeunes leaders demain, s’ils arrivent à apprendre de leurs erreurs pour en ressortir meilleurs. C’est une problématique sociétale très grave sur laquelle nous devons travailler de façon collaborative», confie Nora AMEDZENU-NOVIEKOU, Coordinatrice Nationale du WANEP-Togo, dans un sondage d’opinion réalisé sur le sujet par l’Alliance Globale pour la Protection de l’Enfant et de la Femme (AGPEF-Togo).
Toutefois, la première responsable de la branche togolaise du Réseau ouest-africain pour l’édification de la paix espère que cette arrestation n’aboutira pas à un emprisonnement définitif, surtout en ces moments où certains de ces élèves préparent leurs examens.
« Ce n’est pas la meilleure méthode à mon avis, ajouté à cela, la sensibilisation en amont qui n’a pas été faite sur ce que prévoit le Code pénal en son article 139, après les avoir écouté. Ce serait mieux de les mettre de facto dans un cadre d’accompagnement et de conscientisation », propose-t-elle.
D’après Mme AMEDZENU-NOVIEKOU, la situation montre à suffisance que la société togolaise est en danger et qu’il urge d’asseoir les bases d’une société plus responsable. La Coordinatrice Nationale du WANEP-Togo appelle donc à la refondation du système éducatif mise en place que ce soit au niveau formel ou informel.
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« Faire sortir des diplômés à la fin du cursus scolaire c’est bien, mais modeler des citoyens conscients de l’avenir d’une société, disciplinés, qui ont des principes de vie, pour être des hommes et femmes de valeur demain, c’est encore mieux », préconise-t-elle.
Tout en appelant tous les acteurs politiques, la société civile, les parents et même le simple citoyen à se sentir concerné par ce qui s’est passé et à se poser les bonnes questions, Mme AMEDZENU-NOVIEKOU préconise une action collaborative, pédagogique et surtout dans la durée pour espérer que l’avenir ne soit hypothéqué.
« Une société meilleure où les jeunes n’oublient pas l’essentiel, nous devons la construire car il en va de notre survie collective », conclut-elle.
Découvrez l’intégralité du sondage réalisé par l’AGPEF-Togo et les points de vue des acteurs en cliquant sur le lien ci-dessous :
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