Togo: La CSTT veut en finir avec la violence et le harcèlement dans le monde du travail

(Société Civile Média) – Adoptée depuis juin 2019 à Genève (Suisse), la convention 190 de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur l’élimination de la violence et du harcèlement dans le monde du travail est très peu connue des travailleurs togolais. Par le biais d’une campagne organisée jeudi 14 novembre à Lomé, la Confédération Syndicale des Travailleurs du Togo (CSTT) s’est assignée la mission de la vulgariser afin de faire connaître son contenu aux personnes qu’elle est censée protéger.

Adoptée pour protéger les travailleurs contre la violence et le harcèlement, la Convention 190 de l’OIT est malheureusement méconnue ou très peu connue de ceux-ci. Pour la CSTT, il s’agit, à travers cette campagne de vulgarisation, de les aider à comprendre et à maîtriser le contenu de cette convention.

« Pourquoi cette convention a été initiée par l’OIT, quel message contient-elle  et en quoi est-elle une bonne chose pour le monde du travail ? Voila ce sur quoi ont porté les échanges avec les travailleurs réunis ici ce jour », explique Amivi Essenam ADOSSI, chargée de l’Équité genre à la CSTT.

D’après cette dernière, la central syndicale a constaté, à travers les rapports de ses membres, qu’il y a énormément d’abus sur les lieux de travail.

« Nous avons constaté des cas de violences faites aussi bien aux hommes qu’aux femmes et même aux personnes handicapées. Ce qui n’est pas normal », déplore Mme ADOSSI.

Pour Akouvi Djifa TOTO, Inspectrice du travail à la Direction générale du travail et des lois sociales, il est temps de vaincre les stéréotypes, d’éliminer les discriminations, les pouvoirs et les contre-pouvoirs ainsi que les cultures et traditions afin que les dommages dont parle la convention 190 (dommages physiques, psychologiques, sexuels, économiques) ne proviennent plus des agissements relatifs à la violence et au harcèlement.

« Voilà pourquoi nous saluons cette initiative de la CSTT et lui demandons de poursuivre cette démarche de vulgarisation pour que tous les travailleurs maîtrisent de quoi il est question et pour amener le monde du travail à bannir la violence et le harcèlement de ses habitudes », a-t-elle indiqué.

Au-delà d’une simple vulgarisation, la campagne visait également à faire des plaidoyers afin d’amener le gouvernement togolais à ratifier cette convention.

Les participants à cette rencontre ont par ailleurs eu l’occasion d’être outillés sur la recommandation 206 de l’OIT sur la violence et le harcèlement.