Afrique subsaharienne: Six leviers politiques identifiés pour assurer l’autonomisation économique des femmes

luzdelsol668
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(Société Civile Média) – L’Afrique Subsaharienne est la seule région du monde où on recense plus de femmes au profil entrepreneurial que d’hommes. C’est ce que révèle la 20è édition d’Africa’s Pulse, le rapport semestriel de la Banque mondiale consacré à la conjoncture économique africaine.

Ce rapport indique également que les Africaines jouent un rôle clé dans l’agriculture sur le continent. Mais, les écarts de salaire importants et persistants entre les sexes étouffent cette singularité, déplore Africa’s Pulse.

Le document indique par exemple qu’en Afrique subsaharienne, les agricultrices produisent 33% de moins par hectare que les agriculteurs et les entrepreneures ou cheffes d’entreprise gagnent 34 % de moins que leurs homologues masculins.  Pour la Banque mondiale, ces écarts de rémunération coûtent excessivement cher à la population et aux économies d’Afrique.

Le rapport Africa’s Pulse identifie donc six leviers politiques pour assurer l’autonomisation économique des femmes à savoir : renforcer leurs compétences au-delà des formations traditionnelles ; lever les contraintes financières par des solutions novatrices qui résolvent la question du nantissement et améliorent l’accès au secteur financier ; les aider à faire valoir leurs droits fonciers ; les rapprocher du monde du travail ; s’attaquer aux normes sociales qui entravent leurs perspectives professionnelles ; et préparer une nouvelle génération solide en aidant les adolescentes à franchir sans heurts cette étape de leur vie.

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Pour Hafez Ghanem, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique, l’inclusion des femmes est un élément clé pour stimuler la croissance.

« Les décideurs africains sont confrontés à un choix crucial : poursuivre les politiques actuelles ou prendre des mesures volontaristes pour favoriser une économie plus inclusive. Après plusieurs années de croissance décevante, la réduction de l’inégalité des chances dont sont victimes les femmes s’impose comme une solution évidente pour progresser », souligne-t-il.