Togo-Portrait : La défense des droits de l’Homme, une passion au quotidien pour Rahile MIJIYAWA

Société Civile Médias
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(Société Civile Média) – La passion et la motivation pour l’atteinte d’un objectif sont parfois plus fortes que le génie. C’est le cas de Rahile MIJIYAWA, jeune femme défenseure des droits de l’Homme qui a fait des questions de droits humains son cheval de bataille au quotidien.

L’amour pour ce domaine a conduit cette jeune fille défenseure à vouloir se perfectionner pour y être bien aguerrie. Actuellement étudiante en Master à l’Université de Lomé, Rahile est consciente que c’est grâce à l’abnégation et à un travail appliqué qu’elle peut s’améliorer. Les ONG, associations et mouvements de défense des droits de l’Homme constituent les terrains sur lesquels elle s’entraine pour se forger une identité dans ce domaine où la visibilité des femmes est quasi inexistante.

« Je milite dans plusieurs organisations de défense de droits de l’homme entre autres le mouvement Girls’ Motion et l’association Life Style International qui sont dans la protection des droits des filles et jeunes femmes. Je suis également membre de la communauté jeunesse du CDFDH », explique Rahile.

Le dévouement de MIJIYAWA aux côtés des femmes domestiques qui subissent des violences sans avoir la personne adéquate pour les défendre, des enfants abusés et maltraités par leurs parents ont fait d’elle un modèle de femme à laquelle beaucoup s’identifient, même si la mission de défense des droits de l’Homme se révèle difficile.

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« Etre un défenseur des droits de l’homme au Togo n’est pas aisé parce qu’il n’existe pas de lois qui nous protègent. Espérons vivement que le projet de loi relatif aux DDH arrive à bon port », ajoute-t-elle.

L’absence de soutien de la société, la résistance de plusieurs personnes qui refusent toujours de voir les femmes au devant de la scène, le mutisme des personnes à qui l’on veut porter assistance, le manque de ressources financières sont entre autres les défis auxquels fait face Rahile MIJIYAWA et d’autres filles engagées comme elle. Mais pour la jeune défenseure, pas questions de baisser les bras.

« En dépit du fait que nous soyons confrontés à plusieurs défis, nous devions avoir la conviction et des principes à respecter et défendre peu importe les circonstances », souligne Rahile, bien décidée à ne pas céder malgré tout.

Récemment admise au secrétariat du Panel Watch, un regroupement d’experts de la société civile qui analysent la situation des droits de l’Homme à l’aune de standards internationaux, Rahile MIJIYAWA vit désormais une nouvelle expérience avec beaucoup de défis. Elle pense utiliser cette plateforme pour impacter encore plus dans sa communauté.

Jean de Dieu SOVON