Eswatini : La prison pour lutter contre les grossesses précoces ?

luzdelsol668
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(Société Civile Média) – Atypique pour ses pratiques et coutumes, le royaume d’Eswatini, ex-Swaziland, se fait remarquer une fois de plus à travers une proposition à la fois curieuse et étonnante faite par un député pour réduire les cas de grossesses précoces chez les jeunes : emprisonner les concernés.

« Je suis personnellement d’avis qu’une façon de freiner la grossesse chez les adolescentes dans le pays pourrait être d’arrêter les enfants mineurs concernés », a déclaré le député Michael Masuku, lors d’un atelier de sensibilisation à Mbabane, la capitale du pays.

Selon lui, les jeunes filles porteuses de grossesses et/ou jeunes garçons auteurs de grossesses avant la majorité devraient désormais aller en prison.

Les réactions ne se sont pas fait attendre pour condamner cette proposition.

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« L’ignorance affichée par les autorités du pays est au-delà de toute compréhension », a écrit dans un tweet la fondation Ecebeni, basée en Afrique du Sud et spécialisée dans la promotion de l‘émancipation de la femme.

« Les arrêter pour quel crime ? Avant ou une fois qu’elles sont enceintes?», se demande un internaute sur Twitter.

Bien avant cette proposition, le gouvernement et certaines institutions ont mis en place un programme de sensibilisation auprès de la jeunesse afin de réduire le nombre de grossesses précoces et d’infections au VIH. Le programme donne déjà des résultats dans le royaume.

Il faut souligner que les cas de grossesse précoces, notamment en milieu scolaire, sont très fréquents dans les pays en voie de développement. Ils représentent un véritable casse-tête pour les gouvernants qui cherchent des voies et moyens pour endiguer le phénomène.