(Société Civile Média) – Elle est entrée dans les habitudes depuis plusieurs années. Dans la plupart des localités du Togo, la vindicte populaire est même devenue une loi. De quoi inquiéter la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) qui ne cache pas ses préoccupations par rapport à l’ampleur que prend le phénomène.
Pour Nakpa POLO (photo), présidente de cette institution, la vindicte populaire est devenue une habitude parce que les organisations de défense des droits de l’homme n’ont pas su faire suffisamment de travail à ce niveau.
« Si le phénomène persiste, c’est parce que nous avons tous échoué. C’est parce que nous n’avons pas suffisamment sensibilisé, nous n’avons pas été convaincant et n’avons pas suffisamment expliqué aux uns et aux autres que nul n’a le droit de se faire justice », a-t-elle fait savoir lors de la rencontre d’échanges initiée en milieu de semaine par le ministère des Droits de l’homme avec les organisations de défense des droits de l’homme.
Tout en insistant sur le fait que l’éradication de ce phénomène relève de la responsabilité aussi bien de son institution que des ODDH, Nakpa POLO a appelé à une mobilisation générale pour mettre un terme à la vindicte populaire et la bouter hors des habitudes des Togolais.
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La vindicte populaire est devenue de plus en plus fréquente aussi bien au Togo que dans d’autres pays africains. De nos jours, il suffit d’un bout de pain volé pour qu’on soit lynché à mort voire brûlé. Parfois, ce sont des personnes innocentes qui subissent les affres de ce phénomène.