Togo: Des insuffisances dans le dispositif de protection sociale

luzdelsol668
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(Société Civile Média) – Au Togo, seuls les travailleurs du secteur public et parapublic et des travailleurs du secteur privé formel, qui représentent environ 5% de la population, disposent d’une couverture sociale partielle, indique l’ONG Solidarité et Action pour le Développement Durable (SADD).

Cette couverture sociale se réduit aux branches des prestations familiales, risques professionnelles ainsi que des pensions vieillesse, invalidité et survivants, révèle cette organisation.

D’après l’ONG SADD, les données sur l’aspect contributif de la protection sociale s’avèrent fortement déficitaire et révèlent que ce système de répartition mis en place par la Caisse de Retraite du Togo (CRT) et la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) n’est pas soutenable car les cotisations seules ne permettent pas de faire face à l‘ensemble des prestations prévues.

Cette organisation en déduit donc que le dispositif de protection sociale du Togo présente des insuffisances aussi bien quantitatives que qualitatives.

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Par ailleurs, au même moment, la sécurité sociale et la sécurité et santé de certains travailleurs notamment ceux des entreprises des mines et carrières, de la zone franche et des entreprises de construction des ponts et chaussées (ECPC), font gravement défaut. Ceci, alors que ces éléments contribuent à humaniser le travail, protéger les travailleurs contre les risques sociaux, économiques et contre les vulnérabilités voire la pauvreté.

« Les conditions de travail et de vie de ces travailleurs sont extrêmement difficiles, ils sont en effet privés pour la plupart des équipements et mesures assurant leur sécurité et santé au travail, ce qui augmente le nombre et la fréquence des accidents de travail mortels dans ces entreprises, la plupart des victimes ne bénéficient d’ailleurs d’aucune prise en charge. La plupart n’est pas non plus déclarés à la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) afin de bénéficier d’une couverture sociale partielle offerte par cet organisme. De plus, ces travailleurs n’ont pas une assurance maladie, ni des repos hebdomadaires, des congés payés, des congés de maternité et exercent dans des conditions précaires », indique Yves Dossou, Coordonnateur de l’ONG SADD.

L’une des priorités de SADD est donc de renforcer les capacités des travailleurs afin de les amener à mieux défendre leur droit et à exiger la protection sociale et la sécurité et santé au travail.