8 Mars: Découvrons les couleurs féminines de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH)

luzdelsol668
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(Société Civile Média) – Célébrer le 8 Mars, date consacrée à la Journée International de la femme, c’est célébrer toutes les femmes du monde qui, de par leur engagement et leur détermination, se sont battues, se battent et se battront pour la cause des femmes. Un clin d’œil mérité à celles qui ont participé à l’élaboration de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH).

Elles se sont battues pour la prise en compte du genre pendant l’élaboration de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Elles ont, chacune à leur niveau, plaidé pour la modification ou l’insertion de certains articles dans ce précieux document. Elles ont pu faire bouger les choses dans leurs commissions pour offrir à toutes les femmes du monde une arme dans leur lutte pour leurs droits. Ces femmes leaders sont nombreuses. Cependant, 8 seront mises en exergue par rapport à l’importance de leurs apports.

L’américaine Eleanor Roosevelt a été ancienne première dame des Etats Unies. Elle a dirigé le comité de rédaction de la Déclaration universelle des droits de l’homme en tant que déléguée des Etats-Unies à l’Assemblée Générale. Elle fait parti de ceux et celles qui ont su influencer la réussite même du processus de rédaction.

Si aujourd’hui on a adopté l’expression « Tous les être humains » en lieu et place de « Tous les hommes » dans le tout premier article de la Déclaration universelle des droits de l’homme, c’est grâce à l’engagement de l’indienne Hansa Mehta, qui a été déléguée à la commission des Nation Unies aux droit de l’homme.

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Elle a lutté, à travers une campagne, pour qu’apparaisse clairement « Egalité des hommes et des femmes  » dans le préambule de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Il s’agit de Minerva Bernardino de la République Dominicaine.

La danoise Bodil Begtrup a été présidente de la sous commission de la condition de la femme (1946-1947). C’est elle qui a recommandé l’emploi du terme  » tous » ou « chacun  » pour parler des titulaires des droits plutôt que de l’expression  » tous les hommes ».

Si aujourd’hui les femmes ont droit aux mêmes salaires que les hommes, c’est grâce à Evdokia Uralova, originaire de la République Socialiste Soviétique de Biélorussie et rapporteur de la commission de la condition de la femme(1947). Elle à milité pour l’article 23 de la déclaration universelle des droits de l’homme : « Tous ont droit, sans aucune distinction, à un salaire égal pour un travail égal ».

Marie Helene Lefaucheux est française de nationalité. Elle était présidente de la commission condition de la femme en 1948. Elle a réussi à faire introduire la notion de non discrimination fondée sur le sexe dans l’article 2 de la Déclaration.

Begum Shaista Ikra Mullah a pour sa part beaucoup milité pour l’insertion de l’article 16 qui consacre les droit égaux entre les hommes et les femmes dans le mariage, gage pour elle de la protection des enfants contre le mariage et les mariages forcés.

Lakshmi Menon a été fervente défenseur du principe de l’universalité des droits de l’homme par opposition au « relativisme colonial » qui, selon elle, ne pouvait que créer une nouvelle forme de discrimination vis-à-vis des peuples sous domination coloniale de l’époque. Elle s’est également battue pour une répétition de la non-discrimination fondée sur le sexe dans l’ensemble de la Déclaration universelle des droits de l’homme mais surtout de la mention « Egalité des droits des femmes et des hommes  » dans le préambule de la Déclaration.

Toutes ses femmes leaders de la lutte pour les droits de la femme dans leurs pays ont deux choses en commun. La première est celle d’avoir eu l’opportunité de participer à une mission d’une telle envergure. La deuxième est d’avoir laissé leurs empreintes sur le document final. Des exemples à suivre pour la nouvelle génération de leaders féminins.

Didi DAVI