Togo: Mgr KPODZRO invite la Conférence des Evêques à s’inspirer de la CENCO

luzdelsol668
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(Société Civile Média) – Une église beaucoup plus engagée et qui contribue à la manifestation de la vérité, c’est le souhait de Mgr Philippe Fanoko KPODZRO. Et c’est justement ce à quoi l’archevêque émérite de Lomé appelle la Conférence des Evêques du Togo (CET). En conférence de presse ce mardi à Lomé, le prélat a invité la CET à s’inspirer du travail de son homologue congolais, la CENCO (Conférence Episcopale Nationale du Congo).

« Je profite de la parenthèse pour saluer le rôle combien louable et admirable joué par la CENCO dans le processus électoral de la RDC qui a fortement contribué à la manifestation de la vérité et mis à nues les manœuvres macabres de la communauté internationale », a déclaré le doyen des évêques du Togo. « Il s’agit là d’un bel exemple d’implication citoyenne positive du clergé dans la vie socio-politique de son pays en vue de la sauvegarde de la justice, de l’équité et de la vérité des urnes », a ajouté l’ancien président de la Conférence nationale souveraine du Togo avant de s’adresser aux évêques togolais. « J’invite, par la même occasion, la CET à s’inspirer du modèle Congolais pour s’engager résolument dans la recherche de solutions hardies de sortie de crise de notre cher pays dont la plupart des électeurs, y compris ma propre personne, est sans carte électorale et ne pourra pas ainsi participer aux locales et à la présidentielle qui pointent, comme un rouleau compresseur, à l’horizon ».

Pour Mgr Philippe Fanoko KPODZRO, l’Eglise reste désormais le dernier et unique rempart crédible pour les populations en désarroi de nos pays qui espèrent, malgré tout, le jour de leur entrée solennelle à Canaan. « Nous n’avons pas le droit de les décevoir. Le Seigneur notre Dieu nous en tiendra rigueur », a lancé l’ancien président du Haut Conseil de la République à l’endroit de la CET.

Réunie du 7 au 11 janvier dernier Kpalimé dans le cadre de l’Assemblée générale de la fraternité des prêtres, les évêques, qui se prononçaient sur la situation sociopolitique du Togo, se sont engagés désormais à dire la vérité, rien que la vérité. « Les événements que nous vivons dans notre pays au plan politique et social, ne sauraient nous laisser indifférents. Les violences contre les personnes, les blessés, les détenus et les morts qui ont émaillé la période du dialogue entre les acteurs politiques sont déplorables et inacceptables. Le peuple de Dieu attend de nous une parole d’espérance et de réconfort mais aussi une parole forte qui appelle le mal, le mal, et le bien, le bien. Le peuple de Dieu attend de ces prêtres la parole de vérité », ont-ils écrit dans une déclaration rendue publique.

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