Togo-JIF 2018: Rose DEGBOE « Les filles doivent rompre avec la méconnaissance de leurs droits »

luzdelsol668
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(Société Civile Média) – Avoir un lendemain meilleur passe sans nul doute par l’instruction et le travail bien fait. Mais pour aller de l’avant, les filles togolaises doivent également se battre pour leurs droits, très souvent violés et foulés aux pieds à volonté.  Toutefois, comment revendiquer ses droits si on ne les connait pas ? Voilà qui justifie le message adressé aux filles togolaises ce 11 octobre, Journée Internationale de la Fille, par Rose DEGBOE, chargée du programme de professionnalisation des Femmes Défenseurs des Droits de l’Homme au Centre de Documentation et de Formation sur les Droits de l’Homme (CDFDH), basé à Lomé.

« Dans le contexte africain, les filles ont été pendant longtemps en situation de désavantage face aux garçons. En dehors des multiples raisons qu’on puisse évoquer pour le justifier et toutes les initiatives visant à promouvoir l’autonomisation des jeunes filles, je pense pour ma part que le déclic qui provoquera le changement, doit venir de nous FEMMES », souligne-t-elle.

« S’il doit avoir moins de grossesse précoce en milieu scolaire c’est à nous d’en décider, s’il doit avoir moins de violation de nos droits, c’est à nous d’en décider, s’il doit avoir demain plus de femmes dans les instances de décision, c’est à nous d’en décider », ajoute cette juriste de formation, également secrétaire générale adjointe du CDFDH.

Et pour parvenir à ces objectifs, les filles togolaises doivent, selon Rose DEGBOE, « rompre avec la méconnaissance de leurs droits et des mécanismes mis en place pour leur protection et promotion, rompre le silence sur les violations de leurs droits ».

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Créé en mars 2017, le CDFDH a pour ambition d’offrir aux personnes physiques et morales engagées dans la protection et la promotion des droits de l’homme, un appui technique pour la professionnalisation de leur travail de défenseurs. Le CDFDH est ainsi spécialisé dans la formation, la recherche et l’appui aux acteurs étatiques et non étatiques en vue de faire avancer la cause des droits humains au Togo et en Afrique.

L’un des axes stratégiques de cette structure est l’accompagnement des Défenseurs des Droits de l’Homme (DDH). Les actions menées à travers cet axe visent à renforcer les capacités des DDH sur les fondamentaux du travail des DDH. Il s’agit entre autres de consolider le réseau des DDH existant au Togo, de Consolider un pool de femmes DDH au Togo et de développer des cadres de concertation au niveau national, régional et international entre les DDH.