Togo: Le gouvernement dénonce «des accusations fallacieuses et non fondées de la LTDH»

luzdelsol668
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(Société Civile Média) – A l’instar du rapport du REJADD sur le bilan des manifestations politiques publié en février dernier, celui de la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme (LTDH), rendu public le 30 juillet, n’est pas du goût du gouvernement togolais. Ce dernier, qui a réagi à la sortie de la LTDH par la voix du Secrétariat d’État chargé des Droits de l’Homme, dénonce un  rapport « tendancieux » et  « dénué de tout fondement objectif ».

D’après l’exécutif togolais, le but visé par le rapport de la LTDH est de faire porter au gouvernement, la responsabilité des violences et des dérapages ayant entraîné des pertes en vies humaines. « Le moment et la date choisis pour la publication d’un tel rapport en disent long sur les réelles intentions de leurs auteurs », lit-on dans le communiqué du gouvernement qui dit exprimer sa désapprobation face à cette présentation tendancieuse du contexte et du bilan des manifestations depuis le 19 août 2017.

Par conséquent, les autorités togolaises disent « rejeter, les accusations fallacieuses et non fondées de la LTDH et appelle une fois de plus toutes les organisations de défense des droits de l’homme à plus d’objectivité et de professionnalisme dans l’accomplissement de leur mission ». Pour finir, le gouvernement entend réserver le droit de donner une suite judiciaire à ce dossier après analyse complète du contenu dudit rapport.

Rappelons que le rapport la LTDH fait état de violations de droits de l’homme perpétrés depuis le 19 août 2017 avec notamment « des assassinats, des maltraitances psychologiques, des extorsions de biens, des pillages et vols, des tentatives d’enlèvement et menaces, des exactions commises sur les mineurs, des viols, des rafles militaro-policières, ainsi que de la torture et des traitements cruels, inhumains ou dégradants ».

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Un bilan macabre de 22 morts, 941 blessés dont 202 par balle, 472 arrestations, 255 personnes libérées et 53 toujours en détention , résument ces exactions commises selon la LTDH par « les agents de l’État, notamment les agents du Service de Renseignement et d’investigation (SRI), des groupes de militaires, des agents des unités de police et de gendarmerie, des préfets, des milices et des hommes politiques membres du parti au pouvoir ».