(Société Civile Média) – Mis aux arrêts le 4 avril dernier, le président de Rejadd (Regroupement des jeunes Africains pour la démocratie et le développement) est toujours en garde en vue. Alors que des organisations de droits de l’homme réclament sa libération, trois chefs d’accusation ont été retenus contre Assiba Johnson.
« Propagation de fausses nouvelles », « outrage aux autorités » et « appel au génocide », c’est ce dont on accuse le défenseur des droits de l’homme pour la publication de son rapport sur le bilan des manifestations politiques entre août 2017 et janvier 2018. Le rapport, co-rédigé avec le Réseau Africain pour les Initiatives de Droits de l’Homme et de Solidarité (RAIDHS), faisait été de plus de 100 morts lors des manifestations de l’opposition au cours de cette période.
« On ne doit pas intimider les défenseurs des droits de l’homme. On doit pouvoir garantir la liberté des gens de faire leur travail comme cela se doit », soutient Me Claude Amégan, avocat d’Assiba Johnson, qui a indiqué que son client prévoyait toutefois cette tournure des choses. « Il s’était plaint de filatures, de menaces et d’appels anonymes après la publication du rapport ».