Togo: Comment le président du REJADD a-t-il été « enlevé » par le SRI ? LTDH, ASVITTO et LCT condamnent !

luzdelsol668
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(Société Civile Média) – « Enlèvement », c’est le mot qu’utilisent trois organisations de défense des droits de l’Homme pour parler de l’arrestation, ce mercredi, du président du REJADD (Regroupement des Jeunes Africains pour la Démocratie et le Développement). Dans une déclaration conjointe rendu public ce jeudi, l’ASVITTO (Association des Victimes de Torture au Togo), la LTDH (Ligue Togolaise des Droits de l’Homme) et la LCT (Ligue des Consommateurs du Togo) sont revenus sur les circonstances dans lesquelles Assiba Johnson a été arrêté.

«Il sonnait 10 heures locales, ce mardi 4 avril 2018, quand Monsieur Johnson Assiba, président du REJADD, a été brutalement interpellé par des individus non identifiés à bord d’un véhicule banalisé dans le quartier Djidjolé, situé au nord-ouest de Lomé. Aux environs de 14h36, des éléments du Service de recherche et d’investigation (SRI) de la gendarmerie nationale dont les modes opératoires s’apparentent aux preneurs d’otages sans aucun respect des principes élémentaires de droits humains, se sont rendus au siège du REJADD en violant les locaux dudit siège sis à Tokoin Gbossimé. Porte défoncée, serrure endommagée, ordinateurs et matériel de bureaux emportés par les agents du SRI, une opération qui a été effectuée sans la présence de l’avocat de l’intéressé », lit-on dans la déclaration.

Tout en indiquant que cette arrestation serait liée au rapport publié par le REJADD et le RAIDHS sur le bilan des manifestations politiques au Togo, la LTDH, l’ASVITTO et la LCT estiment que « la crédibilité du démenti du gouvernement vis-à-vis d’un rapport qu’il qualifiait de faux viendrait d’un contre-rapport à l’issue d’une enquête impartiale effectuée sur le terrain après une levée de siège imposée à plusieurs villes du pays ».

Les trois organisations en appellent donc à la vigilance de la communauté internationale et des organisations internationales des droits de l’homme à qui elles demandent de « ne pas se fier aux manoeuvres du dilatoire que le gouvernement veut servir à travers la brutalité qu’il affiche dans le pays depuis le 19 août 2017 (date du début des manifestations politiques de l’opposition au Togo, Ndlr)».

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