(Agence Société Civile Média) – Qu’est ce qui se passe réellement dans les prisons du Congo ? Cette question, les ONG de défense des droits de l’homme de ce pays entendent lui trouver une réponse. Au cours d’une longue discussion tenue avec le ministre de la Justice ce jeudi 16 mars, elles ont demandé à aller voir les réalités des lieux de détention. Une chose à laquelle le gouvernement ne s’oppose pas, se disant même ouvert à la mise en place d’un cadre informel d’échanges, de discussions et de propositions.
Au cours de la rencontre, l’Observatoire congolais des droits de l’homme (Ocdh) a réitéré les accusations portées contre les autorités dans son rapport sur la situation des droits humains au pays de Denis Sassou Nguesso. Un rapport qui fait cas de graves violations de ces droits par le gouvernement congolais.
« La situation des droits de l’homme au Congo, je le répète, est inacceptable. Il faut que les choses changent, il faut que le gouvernement change d’approche », a dit Trésor Nzila, président de l’OCDH, au cours de la rencontre, dans des propos relayés par Rfi.
Un avis que ne partage le ministre de la justice ne partage pas, estimant que le rapport de l’OCDH est tout sauf objectif. « Mais si c’était objectif, parlez aussi de Ntoumi qui viole les femmes, qui détruit les infrastructures ferroviaires au Congo, qui brûle tout ! Nous violons les droits de l’homme au quotidien, bon… Aujourd’hui il y a eu quelle violation des droits de l’homme ? Si c’est au quotidien, aujourd’hui, au moment où nous parlons, il y a eu quoi ? », rétorque Pierre Mabiala. « Dans notre pays, il n’y a que des prisonniers de droit commun ! Et ils sont à la maison d’arrêt sur la base d’un titre de détention régulièrement délivré par un magistrat compétent ! », ajoute le ministre congolais de la Justice. Il se dit prêt à ouvrir les portes des prisons aux ONG de défense des droits de l’homme mais ne veut pas entendre parler de prisonniers politiques.