Burkina Faso: Grossesses précoces, la bataille de « SOS/Jeunesse et Défis »

luzdelsol668
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(Agence Société Civile Média) – Au Burkina Faso, l’association SOS/Jeunesse et Défis a décidé de partir en guerre contre les grossesses précoces, véritable problème dans le monde et surtout dans les pays en développement. Membre de cette organisation, Laure Nadine explique pourquoi ils se sont engagés à lutter contre ce phénomène.

« Il est compliqué pour une jeune femme d’obtenir des informations sur les moyens de contraception, le VIH ou une grossesse. J’ai moi-même été confrontée à ce problème à Ouagadougou. Adolescente, je cherchais à m’informer, mais les infirmières m’ont renvoyé chez moi. Je me suis engagée à cause de ce paternalisme. Le personnel de santé se substitue à nos propres parents. Une fille n’a pas à être informée, elle doit attendre de se marier « pour comprendre ». Avec l’Association SOS/Jeunesse et Défis, on milite pour que les agents de santé mettent de côté leurs appréhensions religieuses et culturelles et préviennent des situations irréparables comme une grossesse précoce ou une contamination du VIH », explique-t-elle dans une interview accordée à Jeune Afrique.

Comment l’association SOS/Jeunesse et Défis procède-t-elle sur le terrain pour mener son combat ?  « Confronté à une opinion conservatrice, le gouvernement a du mal à prendre des initiatives sur ce terrain », lâche Laure Nadine. « On a donc produit un plaidoyer pour expliquer la nécessité d’agir. Des associations, dont la nôtre, travaillent déjà au niveau local pour sensibiliser, mais des mesures au niveau national doivent être prises. SOS/Jeunesse et Défis a produit un rapport détaillé qui demande au gouvernement de fournir  gratuitement des moyens contraceptifs sur tout le territoire. Le ministère semble nous avoir entendus et promet de mettre ce dispositif en place dans l’année ».