(Agence Société Civile Média) – Les ONG internationales exerçant au Burundi seront désormais scrutées à la loupe. Ainsi en a décidé l’Assemblée nationale de ce pays. Ce vendredi, elle a adopté à la quasi-unanimité un projet de loi dont l’objectif est de contrôler minutieusement l’action de toute ONG internationale exerçant ses activités sur le sol burundais. Cent cinq voix pour, une seule voix contre et zéro abstention, voilà le résultat issu de ces vote dans un parlement dominé par le parti au pouvoir, le CNDD-FDD.
Depuis avril 2015 et le déclenchement de la crise née de la volonté du président Nkurunziza de briguer un troisième mandat, les ONG internationales sont souvent pointées du doigt par le parti au pouvoir qui les accuse de financer l’opposition et l’insurrection dans le pays. Voilà qui, selon les autorités, explique le contrôle qu’on voudrait exercer sur elles. Et selon Pascal Barandagiye, ministre burundais de l’Intérieur, qui a défendu la loi votée devant le parlement, les ONG internationales ont désormais l’obligation de loger tous leurs fonds en devise à la banque centrale du Burundi. Et avant que ce pays ne signe une convention de coopération avec elles, ces ONG doivent virer un tiers de leur budget sur ce compte. Pire, pour leur fonctionnement, elles ne devront pas utiliser plus de 35% de leur budget. C’est dire combien de fois le travail sera désormais difficile pour les ONG internationales.