WEP-TOGO : Des OSC de la région Maritime outillées et aptes à jouer leur partition dans la collecte des données d’activité pour le mécanisme national MNV

Société Civile Médias
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(Société Civile Médias) – Alors qu’un système d’information visant à améliorer le système national de mesure, de notification et de vérification (MNV) sur les changements climatiques est en cours de mise en œuvre au Togo, conformément à l’article 13 de l’Accord de Paris qui vise a limiter la hausse de la température en deçà 1,5°C afin de contribuer à la réduction des risques d’impacts de manière significative, l’ONG WEP-TOGO (Women Environnemental Programme-Togo) estime qu’il est nécessaire de renforcer les capacités des acteurs de la société civile de ce domaine, afin de faciliter leur mobilisation et leur implication au MNV et, in fine, assurer le suivi des engagements du Togo contenus dans les contributions déterminées au niveau national (CDN). C’est dans ce cadre qu’elle a organisé, les 24 et 25 novembre 2023, deux ateliers de sensibilisation et de formation à l’endroit d’OSC de la région Maritime sur la collecte des données d’activité pour le MNV et la transparence climatique.

Table d’honneur à l’ouverture de l’atelier de Lomé

Les deux ateliers se sont déroulés respectivement à Lomé le 24 novembre pour les acteurs des préfectures de l’Avé, du Golfe, de Zio et d’Agoè Nyivé, et à Aného le 25, pour ceux des préfectures des Lacs, de Yoto, du Bas-mono et de Vo. Ces ateliers ont regroupé une cinquantaine d’organisations de la société civile et ont bénéficié de l’appui financier de l’Agence nationale de gestion de l’environnement (ANGE) dans le cadre de la mise en œuvre du projet intitulé « initiative de renforcement des capacités pour la transparence (CBIT). Ce projet, il faut le rappeler, vise à lever les barrières et à établir des bases solides pour la mise en place d’un cadre de transparence des actions sur les changements climatiques au Togo.

Vue des participants à l’atelier de Lomé

D’après Essivi Acakpo-Addra Tsonya, Directrice exécutive de WEP-TOGO, les OSC togolaises œuvrant dans le domaine des changements climatiques mènent assez d’activités sur le terrain. De ce fait, il est important de prendre en compte leurs données et capitaliser leurs efforts dans la mise en œuvre des CDN au Togo.

« Ceci est nécessaire pour permettre aux OSC de savoir quel type d’informations sera collectées dans le cadre de MNV et à quelle fin afin de recueillir  le maximum d’informations relative aux diverses contributions des acteurs sur la lutte contre les changements climatiques ou en matière de réduction des gaz à effet de serre. C’est dans cette perspective que nous avons organisé ces ateliers avec l’appui technique et financier du projet CBIT du ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières », explique-t-elle.

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Vue des participants à l’atelier d’Aneho

Les deux ateliers ont donc été l’occasion d’informer et de renforcer la capacité des Organisations invitées sur la mise en œuvre du mécanisme national MNV en vue de leur contribution dans la transparence climatique au Togo.

En plus d’avoir informé et sensibilisé les acteurs sur les aspects des changements climatiques, les ateliers ont permis de faire avec eux un état des lieux de la mesure notification et vérification du mécanisme (MNV) et de la transparence climatique au Togo.

Intervention de Solange ADJIVON, cheffe programme à WEP-TOGO, à l’atelier de Lomé

« De façon globale, nous les avons formés sur les questions du MNV climatique, notamment les trois catégories de MNV à savoir celui des émissions, celui des mesures atténuation et celui de soutien. Nous les avons également éclairés sur le rôle qu’ils doivent jouer au niveau de chaque catégorie de MNV », indique Paul Dossou BANKA, expert MNV et formateur.

D’après M. BANKA, une autre phase de la formation a consisté à montrer aux acteurs comment est-ce qu’ils peuvent, en collaboration avec l’Etat, contribuer à la mise en place du système national MNV en participant aux mécanismes de coordination mis en place par l’Etat. Pour lui, c’est ce déterminera leur engagement au sein du système national MNV.

Photo de famille de l’atelier d’Aneho

Selon Dr Moussa SAMAROU, coordonnateur du projet « Initiative de Renforcement des Capacités pour la Transparence (IRCT ou CBIT), du moment où les OSC constituent des acteurs clés qui mènent des actions allant dans le sens de l’atténuation et de l’adaptation au climat, il est important de leur donner toutes les informations pouvant faciliter la collecte des données nécessaires pour les estimations de GES. C’est ce qui, selon lui, justifie l’appui du CBIT à WEP-TOGO pour ces ateliers de formation.

Photo de famille de l’atelier de Lomé

Tout en se réjouissant de l’issue des deux ateliers, la Directrice exécutive de WEP-TOGO estime que les participants ont désormais une idée claire sur leur rôle dans la transparence climatique. Et au moment de la collecte des données, ils pourront pleinement jouer leur partition pour permettre au Togo de fournir des rapports exigés par la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques en tant que membre.

Par ailleurs, WEP-TOGO exhorte toutes les organisations de la société civile togolaises œuvrant dans la lutte contre les changements climatiques, aussi bien celles de la région Maritime que des autres régions économiques du Togo, à aller à l’information par rapport au MNV pour en savoir plus sur ce mécanisme, afin de pouvoir contribuer à la collecte des données le moment venu.