(Société Civile Médias) – Outillés sur diverses thématiques dans le cadre des activités du Projet SERILO et du Programme IQUALIFE de l’Agence Adventiste d’Aide et de Développement (ADRA Togo), des bénéficiaires de ces deux initiatives disposent désormais d’un document attestant leur participation aux formations. Ils ont reçu leur attestation au cours d’une cérémonie organisée le mercredi 24mai à Lomé. La rencontre a également été pour les responsables d’ADRA Togo l’occasion de dresser le bilan des deux projets et de faire connaitre davantage les activités de l’ONG.
La remise de ces attestations fait suite à la participation des récipiendaires à la formation sur le Farmer Market School du projet SERILO et aux formations du Programme IQUALIFE II. Ils sont en tout 60 personnes à avoir reçu ce document (dont 30 pour chaque projet) en présence des représentants de la présidence de la République togolaise, du gouvernement, des organismes internationaux et nationaux, des organisations de la société civile, ainsi que des partenaires stratégiques et limitrophes qui participent à la mise en œuvre des actions sur le terrain.
Mais, outre cette remise, la cérémonie du 24 mai a également été pour l’ensemble des parties prenantes l’occasion d’en savoir un peu plus sur les deux projets et leurs retombés sur les bénéficiaires. Un bilan a donc été dressé à cet effet.
Démarré en décembre 2020 pour une durée de trois ans, le projet SERILO (Renforcement de la résilience économique et amélioration des moyens de subsistance et des opportunités de petits exploitants agricoles vulnérables dans le sud du Togo) est dans sa dernière année. L’initiative, qui évolue dans le domaine de l’agriculture biologique, vise la résilience économique et l’amélioration des moyens de subsistance de petits agriculteurs grâce à une production agricole biologique durable afin de réduire la pauvreté rurale et de contribuer à une croissance économique durable dans la région Maritime du Togo.
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Grâce à ce projet mis en œuvre dans 30 villages des préfectures d’Avé, Zio et Yoto, de petits agriculteurs impliqués dans les coopératives ont été formés afin d’avoir la possibilité de diversifier leurs productions autour de l’hibiscus (bissap) et du moringa et d’augmenter leurs revenus.
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« Le projet a permis d’accompagner 300 bénéficiaires directs qui ont reçu des formations et qui les ont transmises à environ 1500 autres petits agriculteurs. Ainsi plus de 7500 bénéficiaires indirects ont été impactées avec 70% de femmes, 29% de jeunes (filles et garçons) », fait savoir son coordonnateur, Séraphin KEKEH, qui a dressé un bilan avant-terme du projet, indiquant que SERILO est à la « recherche des voies et moyens pour aider les bénéficiaires à pérenniser les acquis dans la pratique continue de l’agriculture durable, de l’entrepreneuriat, de la gestion de coopérative et aussi de l’école du marché ».
Le programme IQUALIFE II (programme d’amélioration de la qualité de vie des populations rurales de la région Maritime du Togo), pour sa part, est mis en œuvre dans six préfectures à savoir Avé, Bas-Mono, Lacs, Vo, Yoto et Zio. Son objectif est d’encourager les communautés cibles à développer leur résilience aux chocs et aux facteurs de stress potentiels qui leur permettent de mener une vie décente malgré les crises, tout en respectant les droits de chacun et en utilisant les ressources disponibles de manière efficace et équitable.
Selon son coordonnateur, Komlan Adovi BUABEN, IQUALIFE II a contribué, en 2022, à former plus de 505 partenaires limitrophes venus des six préfectures bénéficiaires.
« Les formations ont porté pour l’essentiel sur les droits humains, la santé sexuelle et reproductive, les violences basées sur le genre, la prévention du VIH/SIDA, le contenu de l’acte uniforme de l’OHADA relatif aux droits des société coopératives et le plaidoyer. Les partenaires limitrophes ici sont les titulaires d’obligations morales (parents, enseignants et chefs d’ateliers de formation professionnelle), les femmes leaders, les sociétés coopératives simplifiées, les chefferies traditionnelles et les groupes d’alphabétisation », a indiqué M. BUABEN.
Tout en se réjouissant des retombées des deux projets sur les communautés bénéficiaires, Messan Roger AFFANOU, Directeur des programmes et de la Planification à ADRA-Togo, estime que l’agriculture peut être améliorée à travers d’autres approches, notamment celle qui permet aux producteurs locaux de connaitre ce qu’est le marché ainsi que ses exigences et d’en avoir une meilleure connaissance afin d’améliorer ses ventes et ses revenus. Cette approche, selon M. AFFANOU, a amené ADRA-Togo à développer de l’expertise, aussi bien dans la production que dans la transformation, avec les bénéficiaires dans les communautés cibles des deux projets.
« La transformation permet aux producteurs d’avoir une plus-value. Un produit transformé est vendu à plus de 25 % de sa valeur initiale. A travers l’ITRA, une formation en hygiène a été faite et des bonnes pratiques de transformation ont été adoptées. Désormais, nous travaillons à certifier les produits de ces bénéficiaires », a-t-il fait savoir, avant d’annoncer que le projet SERILO, qui arrive à terme dans quelques mois, sera dupliqué très prochainement dans la région Centrale où il est prévu la création d’un centre de formation agricole pour vulgariser les meilleures pratiques qu’utilise ADRA-Togo.
En rappel, ADRA Togo est une organisation humanitaire globale à but non lucratif et apolitique de l’Église Adventiste du Septième jour. Au Togo, elle est présente aux côtés des populations vulnérables depuis plus de 35 ans.