(Société Civile Médias) – Les Universités Sociales du Togo (UST) travaillent à encourager la participation effective des jeunes togolais au processus de décentralisation, notamment à travers leur interaction avec les élus locaux. Dans le cadre du volet « Les initiatives Citoyennes » de leur Programme Jeunesse National, elles ont organisé, le samedi 21 janvier 2023, une formation à l’endroit d’une cinquantaine de jeunes de Lomé et de la région Maritime sur le thème « L’interaction entre les jeunes engagés et les élus locaux ». A travers cette rencontre, il s’agissait de leur donner les éléments nécessaires pour faciliter leur collaboration avec les élus locaux et baliser la voie à leur participation au développement de leur localité.
Le volet « Les initiatives Citoyennes » du Programme Jeunesse National, il faut le rappeler, vise à permettre aux jeunes non seulement de s’affirmer, mais aussi d’identifier des problèmes dans leurs communautés et de participer à leur résolution.
A travers ces initiatives citoyennes, les jeunes ont également la possibilité de rencontrer leurs élus locaux, de dialoguer avec eux pour faciliter leur participation au développement de leurs communautés.
« C’est dans cette dynamique que nous avons voulu outiller les jeunes. S’il y a déjà un début de collaboration entre eux et les élus locaux, nous estimons qu’ils ont besoin de renforcement de capacité pour savoir comment interagir avec les élus, comment les aborder, comment dialoguer et comment participer au développement de leur communauté ensemble avec eux. Cette formation est donc destinée à leur donner les éléments nécessaires pour leur faciliter cette participation citoyenne et cette collaboration avec les élus locaux », explique Diane Amewounou, Assistante de programme aux UST.
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La formation a regroupé des jeunes qui bénéficient déjà du Programme Jeunesse National à Lomé et dans d’autres localités de la région Maritime notamment Aneho, Akoumapé, Dagbati, Vogan Togoville et Tsévié. Elle a été l’occasion de les outiller sur les stratégies d’interaction avec les élus locaux à travers les initiatives sociales dans leurs communautés ; de renforcer leur participation citoyenne ainsi que leurs capacités sur les notions de droits et devoirs d’un citoyen.
Les organisateurs ont également saisi l’occasion de cette formation pour renforcer le réseautage créé entre les groupes de jeunes de Lomé et de ses environs et encourager les groupes de jeunes de la région Maritime à participer aux décisions sociaux, économiques ou politiques au niveau local voir national. Les jeunes ont par ailleurs été invités à exercer leur citoyenneté dans tous leurs droits et obligations vis-à-vis de la société togolaise.
Formateur principal lors de la rencontre, Kafu-Ata Latévi Lawson a entretenu les jeunes sur deux thèmes clés : « les compétences bénévoles dans les collectivités locales » et « Les citoyens engagés et leurs élus locaux ».
La réflexion a consisté à amener les jeunes à une implication citoyenne dans leurs communautés pour le développement des communes ou des collectivités territoriales. Mais pour y arriver, estime M. Lawson, les jeunes sont appelés à être très engagés et à développer des compétences spécifiques.
« Au niveau déconcentré, il y a trois grandes compétences à savoir les compétences transférées, les compétences partagées et les compétences propres. Pour pouvoir intervenir, il faut que les jeunes arrivent à développer des compétences sociales, socio-culturelles et personnelles mais dans une dynamique de bénévolat », a fait savoir le formateur.
Désormais, le souhait des UST est de voir les jeunes s’engager, approcher les élus locaux, être reconnus par ces derniers comme étant des acteurs clés de développement de leurs localités et participer, avec ces élus, au rayonnement de leurs communautés.
La première phase du Programme Jeunesse National est consacré aux jeunes de la région Maritime. La deuxième phase, qui a démarré en novembre 2022, s’étalera sur toute l’étendue du territoire togolais.
En rappel, les Universités Sociales du Togo ont pour objectif premier de créer un espace de dialogue participatif de remobilisation de la société civile, et plus largement de tous les Togolais, afin que chacun ait connaissance de ses droits mais aussi de ses devoirs et que tous soient à même de s’unir grâce à des objectifs communs, au-delà des clivages idéologiques, sociaux, ethniques ou religieux. Elles œuvrent, entre autres, pour la remobilisation civique et citoyenne de la jeunesse.