Togo : Le projet ALTP forme 25 magistrats pour une gestion plus efficace des cas de traite des personnes

Société Civile Médias
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(Société Civile Médias) – Expertise France met de nouveau à contribution des acteurs de la chaîne pénale pour une lutte efficace contre la traite des personnes au Togo. Soucieux de multiplier les approches dans ce sens et estimant que la réponse de la justice pénale dans ce domaine peut être lente et plus encline à punir les coupables qu’à protéger leurs victimes, l’organisation entend combler ce gap à travers la formation des acteurs concernés. C’est dans ce cadre qu’elle renforce les capacités de 25 magistrats sur la traite des personnes au Togo. Il s’agit essentiellement de les appuyer dans leurs tâches de prévention et de lutte contre ce fléau, dans leur travail de protection et d’assistance aux victimes, et de coopération efficace avec d’autres instances.

Cette formation de trois jours (19 au 21 octobre) se situe dans le cadre du Projet d’appui à la lutte contre la traite des êtres humains dans les pays du Golfe de Guinée (ALTP) et réunit des juges, procureurs et avocats. Elle vise à renforcer leur capacité afin de leur permettre d’être plus efficaces dans la gestion des cas.

Au cours de cette formation, les 25 magistrats seront donc outillés sur les généralités, les concepts clés de la traite des personnes, les causes et les enjeux internationaux du phénomène.

Vue des participants à la formation

« La formation permettra aux magistrats de maîtriser les concepts clés de la traite des personnes, de connaitre la situation de la traite au niveau mondial et national, les causes et les enjeux internationaux du phénomène de la traite, ses effets négatifs sur les victimes, sur leur entourage et la société de manière générale », explique Koffi Dégbovi, Inspecteur général des services juridictionnels et pénitentiaires et formateur.

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La rencontre permettra aussi aux participants d’accroitre leurs connaissances sur le cadre juridique et institutionnel sur le plan international et national en matière de lutte contre la traite des personnes. Ils seront dotés d’outils, de techniques et de connaissances pouvant leur permettre d’intervenir lors du processus de détection et d’identification, et de reconnaître une potentielle victime grâce à la maîtrise des indicateurs.

Il s’agira aussi de renforcer la capacité des participants sur la protection sociale des personnes victimes de traite suivant la chaîne de la prise en charge.

« Les magistrats seront formés de façon à connaitre les droits de la victime et les obligations étatiques dans l’assistance aux victimes ainsi que les spécificités pour le cas des enfants. Ils vont pouvoir maîtriser les étapes du processus de la protection, comprendre la chaine de prise en charge des victimes, et maitriser les étapes de l’assistance immédiate et l’assistance à long terme et le processus du retour volontaire », ajoute M. Dégbovi.

Par ailleurs, les modules programmés aussi aux participants de connaitre le processus pour la poursuite des auteurs de la traite des personnes et le cadre juridique de l’enquête sur la traite des personnes, les méthodes spécifiques d’investigation liées à la nature de l’infraction de traite des personnes et les bonnes manières à adopter pour assurer la protection des victimes. Ils seront également outillés sur la coopération et l’extradition en matière de lutte contre la traite des personnes, le circuit d’une demande d’entraide judiciaire, les règles gouvernant la procédure d’extradition et la procédure d’extradition.

En tout 6 modules sont programmés dans le cadre de cette formation.

A noter que le projet avait déjà, en février dernier, formé 20 magistrats à qui des connaissances ont été données pour devenir des formateurs sur la traite des personnes au Togo.

Photo de famille