Togo : Société civile et forces de sécurité parlent violences policières

Société Civile Médias
4 Min Read

(Société Civile Médias) – Amenés parfois à user de la force dans l’exercice de leur fonction, les forces de défense et de sécurité en viennent à violer les droits des citoyens. Ce à quoi le Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT) veut mettre un terme en initiant une rencontre d’échanges entre  les officiers de la gendarmerie et de l’armée, les commissaires de police et la société civile.

Cette rencontre de deux jours (5-6 novembre), organisée en collaboration avec le ministères des Droits de l’homme et avec l’appui financier de l’Union Européenne (UE), entend contribuer à mettre en œuvre les recommandations du comité contre la Torture (CAT) en mettant en posant les bases d’un dialogue entre la société civile et les forces sécurité sur les violences policières extra-carcérales.

Elle sera pour les participants l’occasion de débattre de la problématique des  violences policières  dans  le  cadre du maintien de l’ordre et de faire le point  sur  les  textes  existant  et  sur  la  mise  en  œuvre  des  recommandations  du CAT. Il s’agira également de poser les bases d’un dialogue pour des discussions fluides entre la société civile et le haut commandement des forces de sécurité.

En plus du CACIT, la société civile est représentée y est par Amnesty  International  et  le  GF2D (Groupe de réflexion et d’action Femme, Démocratie et Développement). 

- Advertisement -

« Cette rencontre a été organisée pour permettre aux forces de défense et de sécurité de s’asseoir ensemble afin d’échanger et voir dans quelles conditions on peut maintenir l’ordre en usant de la force et dans quelle limite la force peut-être utilisée sans faire preuve d’excès », explique Claude AMEGAN, président du CACIT.

Pour Hugo Van TILBORG, Chef de la Coopération à la Délégation de l’UE au Togo, le respect des droits humains est un pré requis fondamental pour la démocratie. Et pour que ces droits humains soient respectés, il faut que chacun comprennent ses obligations.

« Voilà pourquoi l’UE a tenu à l’organisation de cet atelier pour que les forces de l’ordre et de sécurité et la société civile comprennent comment appliquer les textes. Et pour leur bonne application, les textes doivent être compris à la fois par ceux qui les appliquent et ceux qui en bénéficient », précise M. VAN TILBORG.

Vue partielle des participants au cours des travaux

Les modules programmés dans le cadre de cette rencontre d’échanges sont divers et portent notamment sur l’évaluation du cadre légal sur l’usage de la force ; la problématique des violences policières dans le cadre du maintien de l’ordre, de l’usage excessif de la force et le recours aux abus dans les unités ; les défis liés au travail des forces de défense et de sécurité.

Les participants passeront également en revue les enjeux et perspectives liés à la mise en œuvre des recommandations du CAT et partageront les bonnes pratiques régionales de collaboration entre les forces de l’ordre et la société civile pour la prévention des violences policières.