(Société Civile Média) – 25 ans après le Programme d’actions de Beijing, le consortium WEP-Togo, AVIP-Togo et CONAFE-Togo veut avoir une idée des progrès effectués par le Togo afin de contribuer à améliorer davantage les conditions de vie des femmes. C’est ainsi qu’il a procédé à l’évaluation des actions menées sur le terrain en fonction des engagements pris par le Togo en 1995. Une évaluation à l’issue de laquelle un rapport bilan a été produit. Ce rapport, validé vendredi 14 août au cours d’un atelier tenu à Lomé, a permis au consortium de faire des recommandations au gouvernement, aux OSC et aux partenaires financiers, afin de redonner un nouveau souffle à la lutte pour l’égalité du genre au Togo.
Le rapport bilan a été produit à l’issue de la mise en œuvre du projet « 25 ans du Programme d’action de Beijing (Beijing +25) : Bilans des engagements du Togo depuis 1995 et perspectives ». Ce projet, appuyé financièrement par Urgent Actions Fund Africa (UAF-Africa), est destiné à mieux évaluer les actions faites sur le terrain en fonction des engagements pris par le Togo à Beijing en 1995.
« L’Etat togolais a produit un rapport. Nous aussi, organisations de la société civile, en collaboration avec des groupes de femmes, voulons savoir ce qui a changé depuis 25 ans en ce qui concerne la situation de la femme. C’est ce qui explique la mise en œuvre de ce projet », explique Dina AGBEWANOU AKPOTO, directrice de l’Association Vie Précieuse Togo (AVIP-Togo)
« Au cours du projet, des réunions de consultation des femmes à la base dans les 5 régions du Togo, ainsi que des émissions radiophoniques interactives ont été réalisées et dont les thèmes abordés ont porté sur les 12 domaines d’action de Beijing », ajoute Mme AGBEWANOU AKPOTO.
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L’atelier organisé par le consortium ce vendredi a été l’occasion de finaliser le draft consolidé du rapport provisoire du bilan des avancées du Togo 25 ans après la conférence de Beijing. Il a permis de recueillir les observations et les recommandations des 25 participants, notamment l’équipe de coordination du projet, les cadres du ministère en charge de la Promotion de la Femme et les représentants de certains partenaires clés.
Plusieurs recommandations faites par le consortium
Le document du rapport final du bilan a été validé après intégration des amendements des participants. Dans la version finale, des recommandations ont été formulées, respectivement à l’endroit du gouvernement, des OSC et des partenaires financiers et techniques.
Au gouvernement, le consortium recommande entre autres la création d’une veille nationale spéciale des OSC féminines pour le suivi continu de toutes les actions pour la parité et l’égalité avec des démembrements dans chaque commune du Togo ; la budgétisation et le financement conséquent des projets des OSC féminines rentrants dans la promotion de la femme togolaise. Il recommande également à l’Etat de décréter sa volonté à acter la parité avec un texte d’application concret et un calendrier édifiant, ainsi que la gratuité totale de la césarienne y compris les frais de pharmacie. Le gouvernement est également appelé à décréter la gratuité de l’école primaire et secondaire à la jeune fille jusqu’en classe de terminale. En tout, 28 recommandations ont été faites aux autorités togolaises.
Les organisations de la société civile sont de leur côté appelées entre autres à mener des actions qui permettent de guider les femmes vers les institutions judiciaires sans crainte ; sensibiliser la femme à prendre conscience de sa nature d’actrice de développement au même titre que l’homme ; renforcer les séances de sensibilisation sur les violences faites à l’endroit des filles et des femmes ; veiller à l’application des lois et encourager les femmes au leadership par des sensibilisations continues.
Quant aux partenaires techniques et financiers, le consortium WEP-Togo, AVIP-Togo et CONAFE-Togo les invitent à accompagner les OSC et le gouvernement dans la réalisation de l’égalité du genre au Togo et à appuyer techniquement et financièrement les projets des OSC féminines rentrants dans la promotion de la femme togolaise.
Jean de Dieu SOVON