Togo/Covid-19 : Le REFED/S en appui à 33 communautés des Savanes frontalières au Burkina Faso, Ghana et Bénin

luzdelsol668
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(Société Civile Média) – Le REFED/S (Réseau des Femmes pour le Développement de la région des Savanes) prend conscience des dangers que courent les communautés des cantons de la région des Savanes frontaliers au Ghana, Burkina Faso et Bénin face au Covid-19. Cette organisation entend donc contribuer à limiter la propagation de la maladie dans cette partie du Togo. C’est ainsi qu’elle a initié le projet « Actions urgentes contre la propagation du COVID-19 dans la région des Savanes au Togo : les femmes s’investissent dans 33 communautés frontalières au Burkina Faso, Ghana et Bénin ».

Démarré le 19 juin dernier avec le soutien financier du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), ce projet consiste à appuyer les communautés des cantons de la région des Savanes frontaliers au Ghana, Burkina Faso et Bénin dans la lutte contre la pandémie du COVID-19 à travers la promotion de l’hygiène, de l’assainissement et dans la lutte contre les violences conjugales liées aux retombées de la pandémie. Son objectif général est de contribuer au renforcement de la résilience sanitaire des communautés concernées afin de freiner la propagation du coronavirus au Togo.

Séance de sensibilisation dans une des localités

« La région des Savanes s’ouvre sur trois pays limitrophes que sont le Bénin, le Ghana et le Burkina Faso. Depuis l’apparition de la pandémie du Covid-19 en Afrique, ces pays limitrophes de la région enregistrent de nombreux cas de contamination et de décès liés à cette maladie. Et la porosité des frontières des trois pays avec les Savanes ne facilite pas la maîtrise des flux migratoires pour la gestion de cette pandémie. Face à la virulence du virus, des craintes de contamination rapide des populations se font sentir. Pire, le Ghana et le Burkina ont entamé leur déconfinement, engendrant une poussée importante de leurs populations vers le Togo pour rejoindre leurs familles ou pour des activités de transaction. Ayant pris conscience du danger, le REFED/S veut bouter le Covid-19 hors de la région des savanes et améliorer les conditions de vie sociales et sanitaires des communautés vulnérables à la pandémie », explique Conforte KABISSA-LAMBONI, Coordinatrice du REFED/S.

L’économie locale de la région des Savanes étant basée sur l’agriculture, le Réseau a constaté qu’avec la fermeture des frontières et l’interdiction des voyages pour contenir la pandémie, les paysans n’arrivent plus à écouler leurs produits agricoles. Ils vivent dans la précarité. Aussi les femmes des Savanes, qui jouent un grand rôle dans la prise en charge des besoins des familles, n’arrivent plus à nourrir leurs familles.

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« Dans ces conditions de vie difficiles, les femmes et les jeunes filles sont exposées à la précarité menstruelle liée à leur morphologie féminine stressée. Elles doivent choisir entre manger et acheter des protections hygiéniques. Elles utilisent alors plusieurs techniques telles que l’utilisation des vieux chiffons ou morceaux de pagnes pour se protéger périodiquement et sont alors exposées aux infections vaginales récurrentes qui seront susceptibles d’avoir à la longue des conséquences sur leur santé de reproduction. Les mêmes vieux pagnes sont aussi utilisés comme bavettes de protection faciales, augmentant ainsi les chances de contamination du COVID-19 », fait remarquer la Coordinatrice du REFED/S.

Le projet vise deux objectifs : appuyer 33 communautés de la région des Savanes frontalières au Burkina Faso, Ghana et Bénin dans le renforcement de leur résilience sanitaire contre le COVID-19 et anticiper sur les conséquences d’après la pandémie dans cette région.

Un des dispositifs de lavage des mains offerts aux communautés

 

Plusieurs activités vont meubler sa mise en œuvre

Le projet « Actions urgentes contre la propagation du COVID-19 dans la région des Savanes au Togo : les femmes s’investissent dans 33 communautés frontalières au Burkina Faso, Ghana et Bénin » prévoit donc une campagne de sensibilisation et des émissions-radio sur la pandémie, les mesures de prévention et les violences conjugales dans les 33 cantons ciblés. 12 émissions-radio synchronisées par les 7 radios de la région seront organisées.

Aussi, des dons en équipement de protection individuelle, en kits alimentaires et de santé seront faits aux personnes les plus vulnérables, notamment les femmes, les jeunes filles élèves, les personnes du troisième âge, commerçantes, les personnes handicapées, les apprenties couturières, coiffeuses, tapissières, etc. Ces dons seront composés de 3300 bavettes respectant les normes prescrites par l’OMS ; 330 kits alimentaires (riz, haricot, huile) destinés aux familles vulnérables identifiées et au moins 330 serviettes hygiéniques offertes aux filles apprenties, élèves et handicapées pour soulager leur prise en charge hygiénique.

Des femmes apprenant à fabriquer du savon liquide qui servira au lavage des mains

Le projet prévoit aussi l’implantation de 66 dispositifs de lavage des mains complets dans les 33 marchés des cantons ciblés et l’Organisation d’un atelier de réflexion sur l’identification des pistes de relance des activités et la recherche des sources de financement.

« Nous prévoyons également mettre des dispositifs de lavage des mains à la disposition des marchés des cantons ciblés. Les autorités locales, les collectivités territoriales, les Forces de Sécurité Locales de la Coordination Nationale de la Riposte au COVID-19 dans la région des Savane seront donc impliqués. Le projet prévoit enfin porter auprès des décideurs, un plaidoyer pour la relance des activités économiques, sociales », indique Mme KABISSA-LAMBONI.

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