Togo : Le PASA fait son évaluation finale

luzdelsol668
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(Société Civile Média) – Officiellement lancé le 09 février 2012, Le PNIASA (Programme national d’investissement agricole et de sécurité alimentaire), est devenu le cadre unique d’intervention dans le secteur agricole. Il s’inscrit dans la Stratégie de croissance accélérée et de promotion de l’emploi (SCAPE) avec pour objectif principal d’accroître le revenu des exploitants agricoles et d’améliorer de façon durable les conditions de vie des ruraux, particulièrement les plus pauvres. Pour atteindre ses objectifs, le Projet d’appui au secteur agricole (PASA), l’un des projets du PNIASA, a bénéficié du financement du gouvernement et de l’Association internationale de développement (IDA) pour atteindre ses objectifs. Pour cela, indique le ministère de l’Agriculture, l’élevage et de la production animale et halieutique, le PASA a connu deux (02) phase d’exécution, à savoir : la phase initiale couvrant la période de décembre 2011 à juin 2017 ; et la phase additionnelle couvrant la période d’août 2017 à juin 2020.

Aperçu du projet PASA

Mis en oeuvre depuis décembre 2011, le Projet d’appui au secteur agricole (PASA) a pour objectif de réhabiliter et de renforcer les capacités productives des bénéficiaires ciblés dans les domaines sélectionnés et de favoriser un environnement institutionnel propice au développement du secteur agricole.

Le projet contribue à la réalisation des objectifs de croissance économique fixés par le gouvernement, et est structuré en trois composantes : (1) promotion des cultures vivrières stratégiques, des cultures d’exportation et de la production halieutique continentale; (2) relance du sous-secteur de l’élevage; (3) appui au renforcement des capacités et à la coordination sectorielle.

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Au cours de la phase initiale du PASA, la Banque mondiale et le gouvernement togolais ont réalisé en avril 2014 la revue à mi-parcours de l’exécution du projet afin d’évaluer les progrès réalisés et les résultats obtenus. Elle a permis de faire le point, notamment sur l’état d’avancement et de dégager les perspectives et les nouvelles orientations à travers la formulation des recommandations. Une évaluation finale de la mise en oeuvre du projet avait été prévue la fin de la phase initiale. Cependant, rappelle le ministère de l’Agriculture, celle évaluation finale n’a pas eu lieu étant donné que le PASA a bénéficié d’un financement additionnel dont la mise en vigueur a démarré le 04 août 2017. Elle a été donc reprogrammée pour couvrir aussi la phase initiale que la phase additionnelle.

C’est dans l’optique d’appréhender les aspects tant stratégiques qu’opérationnels, tels que la gestion du projet, le degré d’atteinte des résultats et d’entrevoir les dispositions idéales pour garantir la pérennité des acquis et booster les effets et impacts escomptés que le PASA a lancé un appel à manifestation d’intérêt pour recruter, à compter du 28 mai 2020, un consultant individuel pour l’évaluation finale du projet.

Objectif et tâches de la mission

L’objectif global de la mission est d’évaluer et de documenter la performance de la mise en oeuvre globale du projet et les résultats atteints.

Un processus qui requiert spécifiquement une évaluation de la pertinence, de l’efficacité, de l’efficience et de la durabilité des interventions du projet, souligne-t-on officiellement.

Au titre des tâches, le consultant devra : a) évaluer dans quelle mesure les objectifs du projet ont

été atteints, et documenter les produits, effet et impacts des interventions du projet ; b) évaluer la pertinence des interventions du projet au moment de sa formulation, tout au long de son exécution et dans le contexte de l’achèvement ; c) passer en revue les coûts et bénéfices du projet ainsi que l’efficience du processus de mise en oeuvre d’ensemble et spécifique. aux activités du projet ; d) apprécier la performance des partenaires de mise en oeuvre (Banque mondiale, gouvernement, partenaires d’exécution, prestataires de services, ainsi que les populations ciblées dans le cadre spécifique des activités/investissements analysés) ; e) juger les perspectives de durabilité des résultats des activités du projet après son achèvement ; g) identifier et documenter les leçons utiles de la mise en oeuvre qui contribueront à l’amélioration des programmations et formulations des futures interventions et la Banque mondiale et du gouvernement togolais ; f) identifier les innovations introduites, analyser leur pertinence et évaluer leur niveau de réplicabilité et de diffusion; i) évaluer les principales réalisations du projet (positives comme négatives, prévues ou non) en termes de pertinence, efficacité, efficience, impact et durabilité ; j) évaluer la pertinence des stratégies et des approches mises en oeuvre ainsi que leur contribution à l’atteinte ou non des objectifs de développement poursuivis par le projet ; k) apprécier les modalités et conditions de mise en oeuvre du projet, notamment celles relatives à l’interaction entre le projet/les bénéficiaires/les organismes et institutions partenaires de mise en oeuvre ; l) relever les acquis et les insuffisances/contraintes survenues dans la mise en oeuvre du projet, les expliquer et apprécier les mesures correctives utilisées ; m) identifier tout le potentiel de réplication des bonnes pratiques du projet.

En février dernier, l’on faisait état  d’un total de 20 Entreprises de Service et Organisation de Producteurs (ESOP) créées au travers du Projet d’appui au secteur Agricole (PASA) au profit de 14 000 producteurs dont 10 ESOP riz, 4 ESOP soja, 2 ESOP miel, 2 ESOP ananas, 1 ESOP arachide, 1 ESOP manioc sur toute l’étendue du territoire nationale. Les 14 000 producteurs environ sont composés essentiellement de 5388 femmes avec 437 emplois directs crées dont 98 permanents. Le ministère de l’Agriculture, Noël Koutéra Bataka, compte avoir les tout derniers chiffres actualisés. Et officialisés.