Togo-Tchamba : 25 phytothérapeutes formés sur les bonnes pratiques de prélèvement des plantes médicinales

luzdelsol668
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(Société Civile Média) – Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet « Appui à l’amélioration de la gouvernance locale des ressources naturelles de la préfecture de Tchamba-Togo », une formation des formateurs sur les bonnes pratiques de prélèvement des plantes médicinales et de distribution des médicaments à base des plantes s’est tenue à Tchamba (370 km au nord de Lomé). La rencontre est une initiative de l’ONG AE2D (Action Environnementale pour le Développement Durable).

Cette formation, organisée les 12 et 13 mars 2020, a regroupé 25 bénéficiaires venus des 10 Cantons de la Préfecture de Tchamba. Elle a été assurée par Mohamed OUKPEDJO SEIDI, expert en phyto-pharmacologie. Il était assisté d’Abdou-Rachid ABOUBAKAR, moniteur et formateur en médicine traditionnelle.

Commencée le premier jour avec des échanges en salle, la formation a été plus pratique le second jour avec une sortie de terrain organisée pour effectuer des prélèvements des différentes parties des plantes. Les échanges théoriques se sont focalisés sur les bonnes pratiques de prélèvement, véritable enjeux pour la sauvegarde et la pérennisation des espèces de flore. Il en ressort du contenu déroulé que chaque praticien de la médecine traditionnelle se trouve dans l’obligation de respecter le taux de recherche ou de la cueillette des composants de la plante, de ce fait tout acteur en santé naturelle doit être l’ange gardien de la pérennisation des plantes et assurer la bonne gestion de l’écosystème environnemental.

Les points essentiels ayant retenu l’attention des phytothérapeutes 

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Trois points essentiels ont retenu l’attention des phytothérapeutes. Le premier porte sur les feuilles. Elle a permis aux participants de savoir que si la plante perd 20% de ses feuilles, elle meurt. Le deuxième point concerne le tronc. Là, les participants à la formation ont appris que la plante ne doit pas perdre plus de 80% de ses écorces au risque de se sécher. Le troisième et dernier point, qui porte sur les racines, leur a permis de savoir que lors de la recherche des racines d’une plante, il ne faut jamais toucher la racine principale.

« La déontologie et la moralité de prélèvement a également fait l’objet d’échange entre formateurs et apprenants. De ces échanges, on retient qu’un phytothérapeute doit impérativement respecter une plante, qu’elle soit animale ou végétale. La propreté, l’hygiène, l’usage des outils appropriés sont des principes de base à observer par les praticiens de la médecine traditionnelle », souligne Salissou KETEKEOU, technicien sur le projet.

La formation a été bouclée par la pratique qui a été faite en deux étapes : terrain pour les prélèvements, et en salle pour les activités post-prélèvement (emballage, transport, conservation etc.).

Au terme des deux jours, les bénéficiaires ont développé leurs capacités non seulement sur les enjeux de la préservation des plantes médicinale, mais aussi sur la filière plantes médicinales et alimentaires comme porteuse. 

(Auteurs : Hodabalo KPEMOUA, Salissou KETEKEOU et Komi TOMEGAH)

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