(Société Civile Média) – C’est par un atelier d’échange entre les acteurs sur les réalités qui prévalent de nos jours sur les questions migratoires en Afrique et particulièrement au Togo que Visions Solidaires a célébré, ce mercredi 18 décembre, la Journée internationale des migrants. Une rencontre axée sur le thème « Valeurs citoyennes pour l’intégration des migrants au Togo ».
Cet atelier, à en croire les responsables de cette ONG, se veut une occasion pour dissiper les préjugés sur les migrants et sensibiliser l’opinion sur leurs apports ou contributions dans les domaines économique, culturel, social aussi bien pour leur pays d’origine que pour leur pays d’accueil.
Y ont pris part, des membres des communautés étrangères au Togo, des conseillers municipaux, des représentants des organisations de défense des droits de l’homme et des migrants, des représentants de la société civile, des institutions étatiques et des médias. La rencontre leur a permis d’échanger sur les thématiques du droit et du devoir de chacun. Quels sont les droits et devoirs des migrants résidant au Togo et quels sont les droits et devoirs du résident togolais face à un étranger ? Voilà les sujets sur lesquelles les discussions ont porté.
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« Bien de raisons, qu’elles soient politiques, socioéconomiques, culturelles, estudiantines ou autres conduisent à la décision de migrer vers d’autres pays. Mais les vrais problèmes surgissent lorsque ces migrants se retrouvent face au désarroi dans leur pays d’accueil. Au Togo, certains rendent parfois difficile l’intégration sociale des migrants par des pratiques de toute sorte. On assiste même à leur lynchage certaines fois alors que la justice existe. Et il n’en demeure pas moins que l’on enregistre aussi des plaintes des populations locales par rapport aux comportements de certains migrants. Nous estimons que si tout le monde essaye de connaître ses droits et devoirs, les choses seraient plus faciles à gérer », explique Rachidatou ABI, présidente de l’ONG Visions Solidaires.
Fidèle à sa mission d’éducation à la citoyenneté, de promotion et de protection des migrants, l’ONG Visions Solidaires a profité de cette rencontre pour les sensibiliser et les convier à faire tout pour être réguliers.
« Nous les invitons à aller s’enregistrer à la DGDN. C’est bien d’être migrant, mais c’est encore bien quand on est régulier. Il faut que les autorités locales sachent qu’ils existent, de même que leurs ambassades et consulats. Comme cela, en cas de problèmes, ils auront leur premier répondant et pourront ainsi leur trouver des solutions plus facilement », souligne Mme ABI.
L’ONG Visions Solidaires se réjouit par ailleurs de la décision du gouvernement togolais qui, début octobre, a autorisé en conseil des ministre la ratification de la convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, adoptée le 18 décembre 1990 à New York.
L’atelier, il faut le rappeler, a reçu l’appui financier de la représentation togolaise de la Fondation Konrad Adenauer.