Togo : CICCA réclame le vote d’une loi coercitive en matière de nuisances et de troubles de voisinage par les églises

luzdelsol668
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(Société Civile Média) – Au Cercle d’Initiative Citoyenne pour le Challenge et le Changement en Afrique (CICCA), on estime que le renforcement de la paix et de la tolérance ainsi que les relations de bon voisinage constituent une nécessité pour la préservation de la paix sociale. Profitant de son colloque national qu’elle organise ce samedi 14 décembre dans le cadre de la Journée des droits de l’homme, cette association a convié l’Etat à prendre des mesures fermes, surtout en ce qui concerne les églises, pour éviter des situations d’atteinte à la paix sociale.

D’après CICCA, l’exercice du droit à la liberté de conscience reconnue à tous les citoyens togolais est de plus en plus source de dissensions et de tensions entre voisins. L’association cite en exemple la liberté de religion qui, selon elle, connait parfois des dérives et des atteintes à l’intégrité physique et morale des citoyens.

Tout en faisant cas des difficultés des victimes de nuisances sonores et des troubles de voisinage à en obtenir la cessation du fait de la réticence ou de l’impuissance de la justice, CICCA estime que ces difficultés donnent lieu à des situations latentes d’affrontements, et donc d’atteinte à la paix sociale.

« Pour la nécessité de la préservation de cette cohésion sociale, de la quiétude et des relations de bon voisinage au Togo, nous, membres de CICCA déclarons qu’il est nécessaire pour l’Etat d’affirmer et de préserver le caractère laïc de la République togolaise comme affirmé dans la Constitution du 24 octobre 1992 révisée en 2019 ; tout citoyen à le droit de jouir de sa liberté de conscience et de religion conformément à la constitution mais dans le respect de la liberté d’autrui, de l’ordre public et de bonnes mœurs », peut-ont lire dans la déclaration rendu publique par l’association ce samedi 14 décembre dans le cadre de son colloque national.

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« L’Etat doit veiller et encourager avec l’appui des organisations de la société civile, à travers un programme national d’instruction civique et de formations citoyennes dans les écoles, les lieux de formations et de culte, l’esprit de tolérance et du vouloir-vivre ensemble. L’Etat et les organisations de la société civile doivent prôner et protéger la coexistence de toutes formes d’expression de la liberté de conscience, de religion et d’opinions philosophiques », ajoute cette déclaration.

Partant de ce constat, CICCA adresse deux recommandations au gouvernement togolais. Elle lui propose premièrement l’étude et le vote par l’Assemblée nationale d’un projet de loi relatif aux cultes intégrant des dispositions organisant les conditions d’exercice des cultes et comportant des dispositions coercitives en matière de nuisances et de troubles de voisinage par les églises.

CICCA propose également un programme national de campagne d’information et d’éducation citoyenne sur la liberté de religion et ses limites avec implication des organisations de la société civile et des institutions de la République.