(Société Civile Média) – En matière électorale, les pratiques politiques et sociales dans certains Etats d’Afrique s’écartent considérablement des principes d’élection libre, transparente et concurrentielle. Le constat est du Cercle d’Initiatives Citoyennes pour le Challenge et le Changement en Afrique (CICCA) qui tenait, ce week-end, son Assemblée générale ordinaire.
Pour cette organisation, la qualité du processus électoral dans certains Etats et les modes de participations des citoyens demeurent embryonnaires et dénués de tout idéal démocratique. CICCA estime également que plusieurs élections organisées en Afrique ont été entachées d’importants soupçons de fraudes massives de nature à remettre en cause leur crédibilité.
« Plusieurs élections organisées dans certains Etats d’Afrique ont été marquées par des violences postélectorales incompatibles avec les exigences d’une démocratie fonctionnelle. Dans plusieurs Etats d’Afrique, les élections déclenchent constamment des affrontements politico-communautaires entraînant des déplacements massifs de populations. Dans certains Etats d’Afrique, les élections sont des germes de violence et apparaissent comme des vecteurs de polarisation de la société et d’instabilité pouvant conduire à une guerre civile », peut-on lire dans la déclaration finale ayant sanctionné l’Assemblée générale ordinaire du CICCA.
Pour la transparence des élections, CICCA préconise, entre autres, que toutes les étapes des processus électoraux en Afrique, en l’occurrence la campagne, le dépouillement des votes, la proclamation des résultats ainsi que le contentieux électoral, se déroule dans une transparence totale et relève de la compétence d’organes crédibles dont l’indépendance est reconnue et acceptée par tous les acteurs politiques.
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CICCA préconise également le renforcement des capacités de l’ensemble des acteurs et des structures impliquées dans le processus électoral, en mettant l’accent sur l’établissement d’un état civil et des listes électorales fiable ; l’implication de tous les partis politiques légalement constitués, à toutes les étapes du processus électoral, dans le respect des principes démocratiques ; la garantie de la participation effective de tous les citoyens au scrutin ; le traitement égal des candidats durant le processus.
Et pour l’apaisement des élections dans les pays africains, CICCA propose l’adoption de mesures visant à prévenir les fraudes, les tricheries et toutes pratiques illégales durant les opérations électorales afin de maintenir la paix, la sécurité et la stabilité.
Cette organisation préconise également la garantie de la crédibilité des élections en facilitant le déploiement des représentants des partis politiques et des candidats dans les bureaux de vote et de dépouillement et en accréditant des observateurs nationaux et internationaux.
CICCA propose par ailleurs la vulgarisation des débats sur la non-violence en période électorale dans le paysage public en animant notamment des colloques, des séminaires et des conférences. Il demande également la valorisation de la culture de la démocratie en collaboration avec les groupes de la société civile et tout autre organisme poursuivant les mêmes objectifs ; un dialogue permanent entre les acteurs politiques et la société civile.