Burkina Faso: Marche silencieuse de trois organisations de la société civile pour dénoncer l’impunité

luzdelsol668
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(Société Civile Média) – L’Organisation démocratique de la jeunesse (ODJ), le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) et le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés étaient dans les rues de Ouagadougou samedi 17 août pour une marche silencieuse. A travers cette manifestation, les trois organisations de la société civile entendaient dénoncer l’impunité et les exactions arbitraires dans le pays.

L’ODJ a vu deux de ses membres être tués fin mai alors qu’ils se rendaient à une audience avec le haut-commissaire de la province du Yagha, dans le nord du pays. Les membres de l’ODJ estiment qu’il y a beaucoup de zones d’ombre sur les circonstances ayant conduit à l’assassinat de leurs camarades.

« Quand c’est arrivé, nous avons dit que nous n’excluions aucune piste parce qu’il est vrai que c’est une zone où le terrorisme sévit. Mais après les avoir assassinés, on a pris le temps de nettoyer la scène de crime. Donc, tout cela ce sont des indices qui nous disent, si l’on ajoute cela au fait que l’administration ne veut pas faire la lumière sur l’assassinat, qu’il y a de quoi s’inquiéter et qu’il y a de quoi craindre le retour des vieux démons que nous avons combattus », rappelle à Rfi, Yempani Lankoandé, le secrétaire général adjoint de l’ODJ.

« Depuis deux mois, qu’est-ce qui peut bloquer une autopsie ? Au gouvernement de nous dire. Certainement ils ont leurs raisons, mais qu’ils nous disent pourquoi ils ne veulent pas autopsier nos camarades qui ont été tués », s’indigne de son côté Ernest BATIONO, président de la sous-section de Kadiogo de l’ODJ, exigeant que l’autopsie des corps soit effectué dans les meilleurs délais et avant l’inhumation des deux membres de l’organisation.

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Les trois organisations exigent par ailleurs que la lumière soit faite sur la mort de deux autres personnes accusées de complicité avec des jihadistes, alors qu’elles étaient détenues par la gendarmerie.