Togo-Villes vertes: Des femmes formées en production de pépinières par l’association CCDF

luzdelsol668
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(Société Civile Média) – L’association Coude à Coude pour le Développement au Féminin (CCDF) veut faire des femmes togolaises des acteurs dans la recherche de solutions idoines aux problèmes de changements climatiques. Dans le cadre du projet « Les femmes s’engagent pour des villes vertes », elle a formé plus d’une cinquantaine de femmes en production de pépinières. La formation, organisée ce 19 juillet, a reçu l’appui financier de Women Environnemental Programme Nigeria (WEP-Nigeria) à travers le projet Women 2030.

Le projet « Les femmes s’engagent pour des villes vertes » s’inscrit dans les ODD 5 et 13. Il invite tous les citoyens à une prise de conscience effective autour de la gestion efficiente des ressources disponibles. Plus particulièrement, il vise à outiller les femmes dans la recherche et l’adoption de solutions idoines devant aboutir à la protection de l’environnement et à la lutte contre les changements climatiques.

Table d'honneur lors de la cérémonie d'ouverture de la formation
Table d’honneur lors de la cérémonie d’ouverture de la formation

« Le projet consiste dans un premier temps à sensibiliser les femmes sur la protection de l’écosystème, sa dégradation étant due prioritairement aux activités humaines. Il consiste ensuite à une formation sur la gestion des déchets ménagers et pour finir à une formation sur la production de pépinières », explique Akouvi Bella HONKOU, Directrice exécutive de l’association CCDF.

C’est conformément aux objectifs poursuivis par ce projet que CCDF a réuni des femmes du quartier Avédji et ses environs autour de cette formation en production de pépinières. Des pépinières destinées non seulement au reboisement urbain, mais aussi à la commercialisation pour l’autonomisation des femmes. Les participantes ont donc été formées sur tout ce qui concerne l’itinéraire technique des jeunes plants.

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« Nous avons formé les femmes sur tout ce qui entre dans la productions de pépinières du début à la fin. Nous leur avons appris surtout comment est-ce qu’elles doivent procéder pour réussir leurs pépinières », explique Espoir ALODE, le formateur.

Vue partielle des participantes à la formation
Vue partielle des participantes à la formation

D’après ce dernier, les femmes ont également appris où est-ce qu’elles doivent s’approvisionner en graines, les sachets de culture qu’il faut, comment préparer les terreaux, comment les remplir et les disposer, quelle quantité d’eau il faut pour chaque plant, comment les ranger, quel traitement phytosanitaire et fertilisation il faut pour assurer le suivi des plants jusqu’à leur maturité.

« Une des choses importantes sur laquelle nous avons également formé les femmes, c’est le planning. Si je veux par exemple commencer le reboisement à partir des mois d’avril et mai, quand est-ce que je dois m’approvisionner en graines et quand est-ce que je vais démarrer la pépinière pour être dans le temps ? Parce que la pluie ne doit pas nous attendre, c’est plutôt nous qui devons l’attendre », souligne le formateur.

CCDF 4

« La formation organisée par CCDF à notre intention nous a été très utile. Ceci dans la mesure où nous sommes nombreuses à avoir une idée de ce que c’est que les changements climatiques et à quoi ils sont dus, grâce aux formations précédemment reçues. Savoir maintenant comment faire des pépinières nous permettra de reboiser beaucoup d’espaces et ainsi de contribuer à lutter contre les changements climatiques », se réjouit une participante.

Tout en saluant l’initiative, la Direction préfectorale de l’environnement Golfe (DPE Golfe) se dit prête à accompagner CCDF
« Pour nous c’est un réel plaisir de voir des femmes se réunir pour défendre la nature. C’est très intéressant de les voir œuvrer ainsi quand on sait que les problèmes de changements climatiques deviennent cruciaux. La formation vient à point nommer pour nous parce que le reboisement est ce sur quoi nous insistons le plus. Avec ça, nous pensons que nous pouvons réduire les effets du changement climatique. Nous sommes donc prêts à apporter notre appui technique surtout à l’association CCDF si elle en a besoin », a indiqué Tchoukoura TIKINAH, qui représentait la DPE Golfe à la formation.

Alodé Espoir, le formateur, au cours de ses échanges avec les femmes
Alodé Espoir, le formateur, au cours de ses échanges avec les femmes