Togo: Le projet « suivi des droits de l’enfant et redevabilité de l’Etat » à l’heure du bilan

luzdelsol668
5 Min Read

(Société Civile Média) – Il a été lancé en janvier 2015 pour une durée de quatre ans et demi. 54 mois après, le projet « suivi des droits de l’enfant et redevabilité de l’Etat » est à l’heure du bilan. Un bilan jugé positif et satisfaisant par les différents acteurs qui ont contribué à sa réalisation sur le terrain.

Financé par l’Agence Suédoise de Développement International à travers Plan International Togo, le projet « suivi des droits de l’enfant et redevabilité de l’Etat » vise à renforcer la société civile pour un meilleur accompagnement de l’Etat dans la mise en œuvre des engagements pris en matière des droits de l’enfant. Son objectif est de contribuer à la réalisation des droits de l’enfant au Togo à travers le renforcement de la société civile en vue du suivi de la redevabilité de l’Etat en lien avec ses engagements sur la Convention relative aux Droits de l’enfant (CDE) et la Charte Africaine des Droits et du Bien-être de l’Enfant (CADBE).

Bilan satisfaisant

Pour Ghislain ALEDJI, Secrétaire exécutif du Forum des Organisations de Défense des Droits de l’Enfant au Togo (FODDET), la mise en œuvre du projet a été une réussite, parce que les objectifs qui lui ont été assignés ont été atteints.

- Advertisement -

« Un des objectifs était de faire le plaidoyer pour que l’Etat ratifie le troisième protocole. Certes, le protocole n’a pas été ratifié mais il y a eu des avancées. Un autre objectif était que l’Etat produise ses 5è et 6è rapports sur la CDE, le premier rapport sur le protocole facultatif impliquant les enfants dans les conflits armés et le 2è rapport sur le protocole facultatif concernant la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants. Aujourd’hui c’est chose faite. Ce sont des éléments sur lesquels on peut se baser pour dire que nous avons réussi à atteindre nos objectifs », s’est-il réjoui à l’atelier de clôture du projet, tenu à Lomé ce mardi 18 juin.

CRM 2

Parmi les autres résultats atteints par le projet « suivi des droits de l’enfant et redevabilité de l’Etat », on peut également citer les évaluations institutionnelles de deux faitières, réseau et 6 ONG assorties de plans de renforcement ; le développement d’un mécanisme de coaching participatif pour améliorer l’efficacité des OSC ; une meilleures coordination des actions de plaidoyer et élaboration de rapports de la société civile ; l’élaboration d’un document de mécanisme de plaintes pour les enfants.

Le projet a également contribué à des avancées perceptibles dans le processus d’élaboration des rapports de l’Etat sur le CDE et la CADBE. Il a permis l’émergence d’un leadership des jeunes au sein des organisations d’enfants et jeunes. Grâce au projet, des collectivités locales sont désormais engagées dans la planification budgétaire sensible aux enfants et jeunes et aussi pour le financement des projets les concernant.

« Avant, dans les mairies, il n’y avait pas de ligne budgétaire prenant en compte les enfants. Mais à travers des plaidoyers, des mairies ont commencé par le faire. Par exemple, la mairie du 1er arrondissement à Lomé a prévu 20 millions de fcfa pour les enfants. Ce n’est peut-être pas beaucoup mais c’est déjà quelque chose. Il en est de même des mairies de Kpalimé, Sotouboua et Kara », a indiqué Ghislan ALEDJI.

Le montant total alloué dans le cadre de ce projet est de 401 117 000 Fcfa. Le projet a été mis en oeuvre par le FODDET, la Fédération des ONG du Togo (FONGTO), le Réseau de Lutte contre la Traite des Enfants au Togo (RELUTET), l’Association Peuple, Culture et Développement (APCD) et le Réseau des Journalistes et Communicateurs en Education (RJCE).