Togo: Ces cartographies du Pro-CEMA qui permettent d’accroître la connaissance sur les dynamiques de la société civile

Société Civile Médias
22 Min Read

(Société Civile Média) – Elle a été l’un des plus grands chantiers du Programme de consolidation de l’Etat et du Monde Associatif (Pro-CEMA) l’année dernière. Commanditée au cours du premier semestre 2018 et réalisée par une équipe d’experts internationaux et nationaux, la cartographie de la société civile togolaise a permis d’accroître la connaissance sur les dynamiques de la société civile et le cadre juridique de l’action. Plutôt qu’une photographie statique de la réalité des OSC, ce travail a produit d’une part une représentation dynamique et stratégique des OSC et des processus dans lesquels elles sont impliquées et d’autre part une monographie des autres acteurs (publics, non étatiques, privés) qui participent à ces processus et qui peuvent soutenir ou être des obstacles aux OSC dans l’exercice de leur rôle.

Le travail commandité par le Pro-CEMA a abouti à la réalisation de plusieurs cartographie. Il s’agit de la cartographie générale des OSC au Togo ; la cartographie des organisations autonomes de femmes ; une analyse/diagnostic des OSC engagées dans le contrôle citoyen de l’action publique (CCAP) et la protection des droits humains au Togo ; la cartographie des OSC engagées dans les cadres de concertation Etat/Société Civile ; la cartographie des organisations autonomes volontaires au Togo ; la cartographie des organisations autonomes de jeunes au Togo et une analyse des audits organisationnels des OSC réalisés par le PASCRENA (Programme d’Appui à la Société Civile et à la Réconciliation Nationale).

Cartographie générale des OSC au Togo

Cette cartographie a pour but de fournir au Pro-CEMA et aux parties prenantes (Délégation de l’Union Européenne, gouvernement togolais, organisations de la société civile et les autres partenaires techniques et financiers), une image de la société civile afin de leur permettre une meilleure compréhension des différentes catégories d’acteurs, des enjeux, des forces et faiblesses ainsi que la vocation au partenariat avec les autres catégories d’acteurs togolais.

- Advertisement -

Les données primaires de cette cartographie ont été collectées dans les cinq régions du pays et sont issues d’une enquête réalisée auprès de 249 personnes membres d’OSC ; de l’animation de 12 groupes focalisés ; de la conduite de 56 entretiens qualitatifs dont 22 réalisés avec les institutionnels (Etat, Collectivités, Projets et Programmes, PTF, ONGI) ; d’une séance de restitution.

La cartographie générale des OSC embrasse l’historique de la société civile (de l’époque coloniale aux années 1990 puis de 1990 à nos jours) ; état des lieux (cadre juridique, dispositifs institutionnels, niveaux de structuration, secteurs d’intervention, mécanismes et institutions d’appui aux OSC) ; les enjeux auxquels font face les OSC et les perspectives.

Par ailleurs, cette mission, mise en œuvre par une équipe de neuf experts, a travaillé sur la réalisation d’une cartographie générale des OSC incluant les organisations féminines, les Cadres de concertation, le Contrôle Citoyen de l’Action Publique (CCAP), l’Analyse des audits organisationnels réalisés dans le cadre du PASCRENA, les Organisations de volontaires, et les Organisations de jeunes.

Vue d'ensemble lors de la restitution de la cartographie générale des OSC
Vue d’ensemble lors de la restitution de la cartographie générale des OSC

« Les informations recueillies à l’issue de cette cartographie auront non seulement pour vocation de contribuer à la préparation des contenus de formations des formateurs, de formuler des appels à proposition dans une perspective de gouvernance partagée, d’engager des actions visant et renforçant la pleine participation des acteurs de la société civile, de prendre en compte et d’intégrer les dimensions genre, jeunes, volontaires. Mieux, la cartographie générale des OSC reste un support d’auto-analyse par ses membres qui comprendront la réalité de leur existence, de leur vécu, de leur positionnement par rapport à la sphère globale du développement, et de leur fonctionnement », estime-t-on du côté du Pro-CEMA.

Télécharger ci-dessous:

CARTOGRAPHIE GENERALE DES OSC DU TOGO

La cartographie des organisations autonomes de Femmes

Cette cartographie a abordé l’état des lieux des organisations féminines qui a permis de comprendre leur historique, le cadre juridique, les enjeux, leurs caractéristiques et les cadres de dialogue et de partenariat à l’interne et à l’externe. Deux consultantes internationales, Françoise SOSSOU AGBAHOLOU et Mounia HEDNA ont réalisé cette cartographie, validée par l’UGP, qui a fait l’objet d’une restitution le 07 novembre 2018 à Lomé.

« La cartographie des organisations féminines permet de mettre en exergue leurs diverses dynamiques, et de saisir ce qui fait d’elles des acteurs de développement. Quel que soit leur niveau de structuration, elles sont très diversifiées, incontournables et développent des initiatives variées dans différents domaines avec des appuis limités des PTF et souvent sur leurs fonds propres. Elles jouent les rôles d’éducateur et de plaidoyer à travers des stratégies de sensibilisation, de formation, d’information et autres à l’endroit des communautés dans les domaines du genre, de la santé, des droits humains, de l’environnement etc », peut-on lire dans le résumé exécutif de ce document.

Dans le cadre de cette étude, des recommandations ont été formulées à l’endroit des organisations de femmes, de l’Etat, des plateformes et du Pro-CEMA en vue de rendre plus efficaces les structures de femmes au Togo.

A l’endroit des organisations de femmes par exemple, il a été recommandé trois choses : développer un esprit de partenariat qui ne s’en tient pas uniquement à des invitations à des débats et échanges mais aussi à la mise en œuvre d’actions collectives plaidoyers et subventions ; élaborer des plans de communication interne et externe avec comme publics cibles l’Etat, les PTF, les autres OF et les populations ; poursuivre le renforcement de leur structuration qui permettra de disposer d’une faîtière plus apte à représenter leurs intérêts.

L’Etat lui est appelé à mettre en place un cadre de concertation permanent sur le genre afin d’institutionnaliser un cadre d’échange avec l’ensemble des OSC travaillant dans cette thématique, y inclut les OF puisqu’elles sont toutes actives dans le domaine. Il lui est également recommandé de Communiquer davantage avec l’ensemble des organisations de femmes, et pas uniquement les plus connues, afin que ces organisations se sentent impliquées dans les processus d’élaboration des politiques publiques et dans la prise de décision stratégique.

Table d'honneur lors de la restitution de la cartographie des organisations de femmes
Table d’honneur lors de la restitution de la cartographie des organisations de femmes

Télécharger ci-dessous:

CARTOGRAPHIE DES ORGANISATIONS DE FEMMES

RAPPORT DE L’ATELIER DE RESTITUTION 

Cartographie des organisations de la société civile engagées dans le CCAP et la protection des droits humains au Togo

Cette cartographie a permis de relever l’engagement de certaines organisations dans le contrôle citoyen de l’action publique et les droits humains, avec leurs forces et faiblesses, les défis auxquels elles doivent faire face, les perspectives qui sont les leurs. Il s’agit aussi de relever les limites qu’elles connaissent et qui influencent négativement leur participation au développement du pays à travers des actions concrètes.

La cartographie des OSC engagées dans le CCAP s’appuie sur des données collectées auprès de plusieurs sources directes et indirectes (analyse de documents, rencontres avec les OSC en bilatéral et à travers des focus group, administration de questionnaires, réalisation d’entretiens avec les PTF, etc.). Elle touche de manière représentative la majorité des organisations de la société civile intervenant dans le domaine du CCAP et des droits humains. Sans toutefois prétendre d’être exhaustive de l’ensemble des organisations, elle se veut un reflet de leur réalité.

« Cette étude consiste à appréhender le contexte socio-politique, les dynamiques et stratégies des OSC du CCAP/DH. La compréhension de ces dynamiques permettra de cerner les processus dans lesquels elles sont impliquées de même que les autres acteurs (publics, non étatiques, privés) qui participent à ces processus et qui peuvent les soutenir ou être des obstacles à elles dans l’exercice de leur rôle du contrôle citoyen de l’action publique et des droits humains. Cette cartographie vise essentiellement à identifier les expériences, pratiques et outils existants, utilisés par les OSC – pratiques pouvant être capitalisées et mobilisées dans l’axe ‘‘gouvernance partagée’’ du Pro-CEMA », indique le Pro-CEMA.

« L’analyse des données issues de l’enquête réalisée par la mission de cartographie des OSC du CCAP/DH révèle que la majorité de ces OSC n’est créée qu’avec l’avènement de la démocratie dans les années 1992. Le constat montre que les OSC du CCAP/DH ne respectent pas leur propre mission mais exploitent plutôt des opportunités financières liées aux projets et programmes. Pour ce faire, elles doivent se distinguer spécifiquement à travers leurs actions dans le CCAP/DH ; elles doivent également travailler en synergie pour plus d’efficacité dans leur action et se rendre crédibles à travers leur neutralité et leur compétence », soulignent les conclusions de l’enquête qui indiquent qu’au regard de ces résultats, les défis à relever par les OSC du CCAP et DH ont trait à une bonne organisation, au professionnalisme, à la fluidité de la communication, à la capitalisation des acquis, à la complémentarité et à la mutualisation des expériences, à la redevabilité et à la mobilisation de ressources.

Ainsi donc, au terme de la mission, des recommandations ont été formulées à l’endroit de l’Etat, des OSC, des Plateformes et du Pro-CEMA.

Télécharger ci-dessous:

CARTOGRAPHIE DES OSC ENGAGEES DANS LE CCAP et DH

RAPPORT DE L’ATELIER DE RESTITUTION

Cartographie des OSC engagées dans les cadres de concertation Etat/Société Civile

Cette cartographie décrypte l’effectivité des instances d’échange et de dialogue entre l’Etat et la société civile dans le contexte togolais. Elle aborde par ailleurs les besoins des pouvoirs publics en matière de coordination, de supervision et de suivi des organisations de la société civile afin d’atteindre les objectifs de développement. Sont particulièrement prises en compte, les questions liées à la protection sociale, aux Droits de l’Homme, à l’administration territoriale ainsi que les politiques de planification de développement.

L’étude a procédé par une approche de type partenarial et participatif respectant ainsi le principe de la concertation. La démarche a été mixte : quantitative et qualitative. Ainsi, l’étude a-t-elle privilégié un croisement de différents instruments de collecte de données qualitatives et quantitatives, notamment les questionnaires adressés aux Organisations de la Société Civile (OSC) pour apprécier leur perception de leurs relations avec les pouvoirs publics. En somme, les questionnaires ont été administrés à 30 OSC. Quant aux entretiens individuels, ils ont touché environ 10 personnes considérées comme des personnes ressources, représentantes de l’autorité politico-administrative. Pour ce qui concerne les focus group, ils ont rassemblé une trentaine d’organisations à Sokodé, à Atakpamé et à Lomé. Par ailleurs, ce travail s’est constitué à partir de l’analyse de différents travaux portant sur la société civile au Togo. La triangulation de tous ces outils a permis de recueillir des données sur la contribution des OSC au développement et de l’état du cadre de concertation entre pouvoirs public et société civile.

D’après l’étude, les OSC reconnaissent que les divergences entre les pouvoirs publics et les acteurs privés ne sont pas de nature à faire avancer la nature des relations entre elles et l’Etat. Les OSC déplorent aussi les lourdeurs des formalités administratives qui rendent inefficaces les programmes. Le diagnostic du paysage organisationnel, institutionnel et relationnel entre l’Etat et les OSC fait ressortir à différents niveaux une collaboration variable et surtout non formelle. Dans ce contexte, il serait difficile d’asseoir un mécanisme de collaboration dynamique, inclusif et durable, ouvert à toutes les parties prenantes. Toutefois, il est possible d’arriver à mettre en place ce mécanisme de collaboration de façon consensuelle. Pour y parvenir, il serait souhaitable d’organiser un dialogue national afin de jeter les bases de cette collaboration.

« Au terme de cette étude, il est important de souligner toute la nécessité et l’opportunité d’un cadre de concertation formelle. L’enjeu du développement doit être pensé comme un cas de coopération volontaire, où les relations entre État et société civile devraient être fondées sur la complémentarité à travers des cadres de concertation institutionnels. Ces cadres représenteraient théoriquement des espaces de dialogue entre les pouvoirs publics et les organisations de la société civile afin de faire participer ces dernières à la définition, la mise en œuvre, le suivi évaluation et la capitalisation des politiques sectorielles et des programmes de développement », lit-on dans le résumé exécutif de cette cartographie.

Télécharger ci-dessous:

CARTOGRAPHIE DES OSC ENGAGEES DANS LES CADRES DE CONCERTATION ETAT/SOCIETE CIVILE

RAPPORT DE L’ATELIER DE RESTITUTION

Cartographie des organisations de volontariat au Togo

Cette cartographie a été réalisée à la demande de l’ANVT (Agence Nationale de Volontariat au Togo). Son objectif général est d’élaborer un répertoire des OSC œuvrant pour la promotion du volontariat au Togo. Plus précisément, l’étude visait à : d’une part faire une analyse globale de la structuration organisationnelle et spatiale des organisations non-étatiques de volontariat puis de leur capacité à dérouler adéquatement les processus-métier pertinents aux volontariats, et d’autre part à proposer des mécanismes et des formes de collaboration à mettre en place entre l’ANVT et les OSC pour une meilleure valorisation du volontariat au Togo.

Au final, les résultats de l’étude devront orienter l’ANVT sur la manière d’organiser et de coordonner les synergies locales autour du volontariat (volontariat associatif informel / volontariat national formel) pour une meilleure reconnaissance et valorisation du volontariat, en tant qu’outil de développement au Togo.

Les invités à la restitution de la cartographie des organisations de volontariat
Les invités à la restitution de la cartographie des organisations de volontariat

Les données collectées indiquent qu’il y aurait au total une centaine de structures d’accueil de volontaires internationaux au Togo dont environ 50 (soit la moitié) regroupées en deux collectifs régionaux, CAVO et COVOPO, créés respectivement en 2010 et en 2012 et regroupant chacun 20 à 30 organisations membres. Au plan géographique, les structures d’accueil de volontaires étrangers se concentrent principalement dans deux régions (Maritime et Plateaux) et plus précisément dans deux villes (Lomé et Kpalimé). Le volontariat d’initiation et d’échange est de loin le type de volontariat international développé par les structures d’accueil de volontaires étrangers. Pour mémoire, ce type de volontariat concerne majoritairement les jeunes ou toute personne vivant ses premières expériences de découverte des réalités internationales, par des séjours d’étude, des chantiers, etc.

Les principaux besoins d’appui exprimés par les structures d’accueil de volontaires étrangers sont les suivants : (i) conception, formulation et gestion de projets, (ii) mobilisation des ressources et (iii) communication. (i) planification stratégique, (ii) gestion associative ou management des organisations à but non lucratif, (iii) gestion financière et gestion des relations partenariales, (iv) capitalisation d’expériences, (v) développement de partenariats public-privé et d’alliances stratégiques, (vi) plaidoyer, lobbying et dialogue sur les politiques publiques. D’autres besoins de renforcement des capacités ont été exprimés par les structures rencontrées, à savoir : (i) la mise à disposition de volontaires nationaux pour une meilleure animation quotidienne et une gestion administrative professionnelle et (ii) l’appui financier de l’Etat et des PTF. Enfin, un besoin particulier a été souligné par certains responsables de structures d’accueil de volontaires étrangers. Il est relatif au statut juridique d’organisation de volontariat ou de structure d’accueil de volontaires étrangers.

Télécharger ci-dessous:

CARTOGRAPHIE DES OSC DE VOLONTARIAT

RAPPORT DE L’ATELIER DE RESTITUTION

Cartographie des organisations de jeunes

Cette étude cartographique se situe dans le contexte de la démarche du Programme de Consolidation de l’Etat et du Monde Associatif (Pro-CEMA) qui vise à contribuer à l’atteinte des objectifs du Plan National de Développement (PND) par un appui à la consolidation de la gouvernance locale et une plus grande participation de la société civile, notamment des organisations de jeunes autonomes, dans la définition, la mise en œuvre et le suivi des politiques de développement.

Cette étude vise à cerner toutes les catégories spécifiques d’organisations de jeunes du point de vue de leurs caractéristiques et de leur taille. Elle traite de leur niveau d’implication dans la gestion de la chose publique à travers les instances et autres cadres de dialogue avec les autres catégories et niveaux d’acteurs dont l’Etat et ses démembrements.

Par ailleurs, cette cartographie décrit la structuration ; les secteurs prioritaires d’interventions ; la participation politique sectorielle ; la coopération et interlocuteurs des organisations de la société civile – Le rôle des organisations des jeunes avec leurs collaborateurs – La prise en compte de l’équité genre dans les organisations de jeunes – L’implication des organisations de jeunes et des jeunes dans les instances de prise de décision et dans les politiques publiques – Le fonctionnement des cadres de concertations et des réseaux et faitières au Togo – L’appréciation des cadres de communication
« La compréhension de ces dynamiques vise à favoriser la participation de la société civile aux processus de gouvernance et surtout à la chose publique, et enfin à mieux renforcer ses capacités. L’intérêt de la cartographie vise à cerner ces organisations, leur fonctionnement, en termes de renforcement de capacité, de faiblesse, de source de financement, les types de pesanteurs auxquelles elles font face », explique-t-on dans le résumé exécutif de l’étude cartographique.

Télécharcher ci-dessous:

CARTOGRAPHIE DES ORGANISATIONS DE JEUNES

Analyse des audits organisationnels des OSC réalisés par le PASCRENA

Cette étude a pour objectif d’analyser les rapports des audits organisationnels des faîtières et réseaux et de leurs organisations membres réalisés par le Programme d’Appui à la Société Civile et à la Réconciliation Nationale (PASCRENA).

Sa finalité est de contribuer à la définition du contenu ou curriculum de la Formation des Formateurs en Développement organisationnel et à l’élaboration des Lignes directrices de l’Appel à Propositions en Développement organisationnel.

Le rapport produit à la suite de cette étude a permis au Pro-CEMA d’envisager des mesures idoines de suivi de ces audits et de déterminer les besoins essentiels en développement organisationnel des organisations de la société civile.

Télécharger ci-dessous:

ANALYSE DES AUDITS ORGANISATIONNELS DES OSC