Société Civile Média) – Pas de fête, ni de célébration tambour battant. Pour commémorer la Journée internationale de la femme, l’UCJG et l’AIFJL ont opté pour la réflexion à travers une conférence initiée ce samedi 16 mars à Lomé. Une conférence organisée autour d’un thème qui fait le lien entre le thème international et le thème national retenu pour le 8 mars, « innovation pour une équité dans la gouvernance ». Il s’agissait de mettre un accent sur les moyens innovants pour faire progresser de façon générale l’égalité des sexes et particulièrement l’égalité d’accès des hommes et des femmes à la gouvernance.
La conférence, qui s’est déroulée à l’Agora Senghor à Lomé, visait à sensibiliser les hommes et les femmes de l’Union Chrétienne des Jeunes Gens (UCJG, en anglais YMCA), de l’Association Internationale des Femmes et Jeunes Leaders (AIFJL) et d’autres organisations de femmes sur l’importance de leur participation équitable à la gouvernance au niveau national et international. Elle entendait également leur rappeler la nécessité de proposer à travers l’innovation et la technologie, de nouvelles solutions capables de briser le statu quo pour éliminer les obstacles structurels et faire en sorte qu’aucune femme ni aucune fille ne soit laissée en marge du processus de développement.
« En tant qu’organisations de promotion du leadership féminin, nous nous sommes dit qu’entre les thèmes national et international, il faut faire un lien. Ceci, parce qu’au niveau de la gouvernance de notre pays, nous ne voyons pas beaucoup de femmes au devant de la scène. Il est donc important de faire cet exercice en ce mois où la femme est célébrée et de voir quelles sont les actions à mener », explique Alice GOZA, président de l’AIFJL.
Il s’agissait donc, à travers cette rencontre, d’encourager les femmes à accéder aux sphères de prises de décisions ; de remobiliser les femmes des deux organisations autour de la thématique de l’égalité du genre et de susciter un réseautage de l’UCJG, de l’AIFJL et d’autres organisations en faveur de la promotion de la femme.
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« S’il est vrai qu’il y a des avancées, nous n’avons toujours pas les résultats escomptés en ce qui concerne l’égalité du genre. Nous en sommes encore très loin. Notre idée est de réunir les acteurs de la société civile autour de cette cause afin qu’on puisse réfléchir sur de nouvelles stratégies, des stratégies percutantes qui peuvent révolutionner les choses et ainsi nous aider à obtenir ce que nous souhaitons en ce qui concerne l’égalité du genre au Togo », souligne Idaoni KPETSU, secrétaire régionale Maritime de l’UCJG.
« Aujourd’hui, il s’agit d’innover pour impliquer plus les femmes pour que la question de l’équité du genre soit prise en compte au niveau des postes de décision. Nous avons aujourd’hui une femme à la tête de l’Assemblée Nationale et Dieu merci. Mais ce n’est pas suffisant, parce que le nombre de femmes au gouvernement est encore très faible et ceci n’est pas encourageant. Il faut donc réfléchir et voir comment innover et comment mettre la femme au cœur de la gouvernance de notre pays », renchérit Alice GOZA.
La communication sur le thème de la conférence a été présentée par Cyrille Ekué KOMLAN, formateur en communication et juriste spécialisé en droit des femmes. M. KOMLAN s’est essentiellement focalisé sur le Rwanda, considéré comme un exemple en Afrique en matière de promotion de la femme en raison du taux élevé de participation des femmes dans la vie publique et politique qu’il a enregistré ces dernières années.
D’après lui, le Togo peut parvenir à l’équité dans la gouvernance en s’inspirant de l’exemple rwandais et surtout de son mode de gouvernance.