« GIRLS LEAD »: Le nouveau projet de Plan International Togo en 9 points

luzdelsol668
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(Société Civile Média) – Initiative de Plan International Togo, le projet « Girls Lead, Autonomisation des filles et jeunes femmes pour l’engament citoyen au Togo », lancé vendredi dernier, entend donner la voix aux filles et jeunes femmes (y compris celles handicapées) et leur permettre de prendre des initiatives innovantes en matière d’engagement citoyen. Voici en huit points l’essentiel sur le nouveau projet de Plan International Togo.

CONTEXTE
A l’issue des consultations menées par Plan International Togo dans le cadre de l’analyse du contexte social et politique en matière de participation et engagement citoyen des filles et jeunes femmes au Togo, il a été ressorti que l’un des problèmes majeurs auxquels les filles sont confrontées et qui nécessitera leur engagement citoyen est la violence sexuelle faite aux filles.
Par ailleurs, on note une très faible représentativité des femmes togolaises aux postes de décisions politiques au niveau central et au niveau local. Entre 1992 et 2003, on a enregistré 22 femmes sur 285 ministres ayant participé au gouvernement, soit 7,7%. Le gouvernement togolais actuel (2018) compte 6 femmes sur 26 ministres (23%). Ces informations indiquent clairement qu’en matière de représentation des femmes au gouvernement, le Togo n’a jamais franchi le seuil des 30% recommandé par le Programme des Nations Unies pour le Développement.

OBJECTIF GLOBAL DU PROJET
Le projet vise à appuyer les organisations et réseaux de filles et de jeunes femmes à utiliser leur voix et ressources pour entreprendre des actions collectives. Il vise également à contribuer à la transformation des relations inéquitables de pouvoir et à susciter la prise d’initiatives innovantes en matière d’engagement citoyen des filles et des jeunes femmes et l’égalité entre les garçons et les filles.

RESULTATS ATTENDUS

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– Les filles, jeunes femmes (y compris celles handicapées) et leurs organisations ont les compétences et l’espace pour influencer les décisions/institutions de l’Etat et les programmes des organisations de la société civile pour la réduction des violences sexuelles.

– Les familles, communautés, les chefs religieux, les leaders d’opinion soutiennent les filles et les jeunes femmes (y compris celles handicapées) dans leurs initiatives d’engagement citoyen et adopte des croyances et normes favorables à la participation des filles et femmes et à leur protection contre les violences sexuelles.

– Les autorités administratives et politiques au niveau national et local, en association avec les jeunes, améliorent l’espace et les conditions de participation des jeunes, appliquent les dispositions du cadre institutionnel de la lutte contre les violences sexuelles et ont accru leur redevabilité.

– Les OSC initient et/ou soutiennent les actions en faveur de l’égalité genre et la participation des filles et jeunes femmes (y compris celles handicapées) dans les processus de prise de décisions publiques.

– Les médias soutiennent les actions en faveur de l’égalité de genre et la participation des filles et jeunes femmes (y compris celles handicapées) et créent des espaces de communication avec et pour les jeunes.

PRINCIPALES ACTIVITES PREVUES

– Renforcement de capacité des associations partenaires de filles et garçons pour assurer l’évaluation des services délivrés par les garants de droits au niveau communautaire et préfectoral ;

– Formation des clubs et associations sur la méthodologie « Champions of Change » pour promouvoir l’autonomisation des femmes et des filles et inclure les garçons et les hommes dans le processus de construction de l’égalité des sexes ;

– Promotion des clubs de football féminin en vue de la transformation des stéréotypes genres ;

– Renforcement des capacités des leaders communautaires et religieux pour assurer les services sociaux de base devant la dénonciation et rendre justice ;

– Organisation de dialogue intergénérationnel pour analyser la perception des communautés sur le niveau de participation des filles à la vie communautaire et à l’engagement citoyen, et à encourager l’émergence d’une junte féminine exempte de discrimination et de violence ;

– Célébration des journées spéciales et de la meilleure communauté engagée pour primer les communautés qui auront pris des initiatives innovantes en matière de promotion des droits de la fille et des femmes ;

– Renforcement des capacités des acteurs étatiques clés pour leur contribution à la lutte contre les violences sexuelles faites aux filles et jeunes femmes et l’effectivité des lois ;

– Plaidoyer pour l’amélioration du cadre légal et institutionnel en faveur de la participation et de l’engagement citoyen et politique des jeunes, surtout les filles ;

– Renforcement des capacités des OSC pour accompagner les associations de filles dans leurs initiatives de plaidoyers et d’influence ;

– Développement d’un partenariat avec le barreau pour la prévention et la gestion des cas de violences sexuelles ;

– Renforcement de capacités des médias pour soutenir les actions en faveur de l’égalité genre et la participation des filles/jeunes ;

– Prix d’excellence pour récompenser les meilleurs médias/journalistes engagés dans la communication sur la participation citoyenne des filles par des initiatives innovantes.

GROUPES CIBLES

– 200 membres et 7 organisations d’enfants et jeunes (dont 75% de filles) ;

– Environ 360 filles membres des clubs de football

– 130 leaders communautaires et religieux et

– 1000 garçons du mouvement « He for She » et les initiatives de « Champion of Change » ;

– 50 acteurs clés des services de l’Etat et 30 des parlementaires ;

– 50 membres d’OSC

– Et 100 journalistes

Bénéficiaires indirects : 6500 filles et garçons.

PARTENAIRES

– Ministère de l’Education et de la formation professionnelle ;

– Ministère de l’Action sociale ;

– Ministère de la Planification et du Développement ;

– Ministère de la Justice

– Les Clubs/Associations de filles, d’enfants et jeunes

– Les leaders traditionnels et religieux

– Les organisations de la société civile

– Les médias

– Le Barreau

ZONES D’INTERVENTION
Le projet sera mis en œuvre dans les préfectures du Golfe, y compris Lomé commune, du Moyen Mono, de l’Ogou, de Sotouboua et de Tchaoudjo.

DUREE DU PROJET
Le projet s’étendra sur une période de 60 mois : du 1er septembre 2018 au 31 août 2023.

FINANCEMENT
Budget total : 2 822 500 euros, soit 1 851 439 243 FCFA par Plan International Allemagne