(Société Civile Média) – Il existe une centaine de structures d’accueil de volontaires internationaux au Togo. C’est ce que révèlent les résultats d’une cartographie des organisations de volontariat exerçant au Togo. Demandée par l’Agence nationale du volontariat au Togo (ANVT), cette cartographie a été réalisée dans le cadre de la cartographie des Organisations de la Société Civile commanditée par le Programme de consolidation de l’Etat et du monde associatif (Pro-CEMA).
Sur la centaine d’organisations d’accueil de volontaire internationaux, environ 50 sont regroupées en deux collectifs régionaux. Il s’agit du CAVO-Togo (Collectif des Associations du Volontariat au Togo) et du COVOPO (Collectif des Associations de Volontariat de Plateaux-Ouest) créés respectivement en 2010 et en 2012 et regroupant chacun 20 à 30 organisations membres.
Au plan géographique, les structures d’accueil de volontaires étrangers se concentrent principalement dans les régions Maritime et des Plateaux, et plus précisément dans les villes de Lomé et Kpalimé.
Les résultats de la cartographie révèlent par ailleurs que le volontariat d’initiation et d’échange est de loin le type de volontariat international développé par les structures d’accueil de volontaires étrangers. « Pour mémoire, ce type de volontariat concerne majoritairement les jeunes ou toute personne vivant ses premières expériences de découverte des réalités internationales, par des séjours d’étude, des chantiers, etc. », lit-on dans le document.
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De quoi ses structures d’accueil de volontaires ont-elles besoin ?
Selon les résultats de la cartographie, les organisations d’accueil de volontaires ont exprimé plusieurs besoin. Il s’agit principalement des besoins d’appui en conception, formulation et gestion de projets ; en mobilisation des ressources ; et en communication. Ces structures souhaitent également être appuyées en planification stratégique ; gestion associative ou management des organisations à but non lucratif ; gestion financière et gestion des relations partenariales ; capitalisation d’expériences ; développement de partenariats public-privé et d’alliances stratégiques ; plaidoyer, lobbying et dialogue sur les politiques publiques.
Par ailleurs, d’autres besoins exprimés par les organisations concernent la mise à disposition de volontaires nationaux pour une meilleure animation quotidienne et une gestion administrative professionnelle ; et l’appui financier de l’Etat.
En outre, un besoin particulier a été souligné par certains responsables de structures d’accueil et est relatif au statut juridique d’organisation de volontariat ou de structure d’accueil de volontaires étrangers. Les demandes de collaboration des différents acteurs concernés convergent vers la nécessité d’un cadre juridique et institutionnel comprenant : une loi définissant le statut des structures d’accueil de volontaires étrangers et toutes autres dispositions pour réglementer leur activité ; un organe indépendant d’habilitation, de suivi, d’évaluation et de contrôle des structures d’accueil de volontaires étrangers qui fonctionnera à l’image d’une agence de notation ; une instance regroupant tous les acteurs concernés à des fins de concertation, de partage d’expériences et de pilotage stratégique de l’ensemble du secteur du volontariat. Ladite instance sera garante de l’orthodoxie et de l’éthique du volontariat international comme national. Elle aura compétence à gérer les éventuels conflits entre les acteurs concernés ; un fonds compétitif d’appui aux structures d’accueil des volontaires étrangers.