Togo: Combien sont les structures d’accueil de volontaires internationaux et où exercent-elles ?

luzdelsol668
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(Société Civile Média) – Il existe une  centaine  de  structures d’accueil  de  volontaires  internationaux  au  Togo. C’est ce que révèlent les résultats d’une cartographie  des  organisations  de  volontariat exerçant au Togo. Demandée par l’Agence  nationale  du  volontariat  au  Togo (ANVT), cette cartographie a été réalisée dans le cadre de la cartographie des Organisations de la Société Civile commanditée par le Programme de consolidation de l’Etat et du monde associatif (Pro-CEMA).

Sur la centaine d’organisations d’accueil de volontaire internationaux, environ  50  sont regroupées en deux collectifs régionaux. Il s’agit du CAVO-Togo (Collectif des Associations du Volontariat au Togo) et du COVOPO (Collectif des Associations de Volontariat de Plateaux-Ouest) créés respectivement en 2010 et en 2012 et regroupant chacun 20 à 30 organisations membres.

Au plan géographique,  les  structures  d’accueil  de  volontaires  étrangers  se  concentrent principalement  dans les  régions Maritime  et  des Plateaux, et  plus précisément  dans les villes de Lomé et Kpalimé.

Les résultats de la cartographie révèlent par ailleurs que le volontariat d’initiation et d’échange est de loin le type de volontariat international développé  par  les  structures  d’accueil  de  volontaires  étrangers.  « Pour  mémoire, ce type de volontariat concerne majoritairement les jeunes ou toute personne vivant ses premières  expériences  de  découverte  des  réalités  internationales,  par  des  séjours d’étude, des chantiers, etc. », lit-on dans le document.

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De quoi ses structures d’accueil de volontaires ont-elles besoin ?

Selon les résultats de la cartographie, les organisations d’accueil de volontaires ont exprimé plusieurs besoin. Il s’agit principalement des besoins d’appui en conception,  formulation  et  gestion  de  projets ;  en mobilisation  des  ressources ; et en communication. Ces structures souhaitent également être appuyées en planification  stratégique ; gestion associative ou management des organisations à but non lucratif ; gestion financière et gestion des relations partenariales ; capitalisation  d’expériences ; développement de partenariats public-privé et d’alliances stratégiques ; plaidoyer, lobbying et dialogue sur les politiques publiques.

Par ailleurs, d’autres besoins exprimés par les organisations concernent la mise à disposition de volontaires nationaux pour une meilleure animation quotidienne et une gestion  administrative  professionnelle ; et l’appui  financier de l’Etat.

En outre,  un  besoin  particulier  a  été  souligné  par  certains  responsables  de  structures d’accueil et  est relatif au statut juridique d’organisation de volontariat ou de structure d’accueil de volontaires étrangers. Les demandes de collaboration des différents acteurs concernés convergent vers la nécessité d’un cadre juridique et institutionnel comprenant :  une loi définissant le statut des structures d’accueil de volontaires étrangers et toutes autres dispositions pour réglementer leur activité ; un organe indépendant d’habilitation, de suivi, d’évaluation et de contrôle des structures d’accueil de volontaires étrangers qui fonctionnera à l’image d’une agence de notation ;  une  instance  regroupant  tous  les  acteurs  concernés  à des fins de concertation,  de  partage  d’expériences  et  de  pilotage  stratégique de l’ensemble  du  secteur  du  volontariat.  Ladite  instance  sera  garante de l’orthodoxie  et  de  l’éthique  du  volontariat  international  comme  national.  Elle aura compétence à gérer les éventuels conflits entre les acteurs concernés ; un fonds compétitif d’appui aux structures d’accueil des volontaires étrangers.