Togo: L’ONG Sadd plaide pour la protection sociale des artisans

luzdelsol668
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(Agence Société Civile Média) – Conférence de presse de l’ONG Solidarité et action pour le développement durable (Sadd) ce lundi à Lomé. Alors que la loi sur le code de la sécurité sociale a été votée il y a cinq ans déjà, cette organisation de la société civile dit ne pas comprendre pourquoi les artisans togolais, qui composent l’essentiel des travailleurs de l’économie informelle, éprouvent des difficultés à s’immatriculer à la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss). Et le manque de mécanisme pour l’enregistrement de ces artisans qu’évoque la structure chargée de la protection sociale des travailleurs ne semble pas du tout convaincre les responsables de Sadd.

« La caisse dit ne pas avoir trouvé le mécanisme pour pouvoir prendre en charge ces catégories de travailleurs. Nous demandons à la caisse de chercher un mécanisme pour pouvoir prendre en charge ces catégories de travailleurs », exige Diane Amewounou, Assistante de programme de l’ONG.

Evoquant les nombreuses difficultés auxquelles font face  les travailleurs des mines et de la zone franche du Togo pour bénéficier des prestations de cette caisse, appel est lancé au ministre du Travail pour faciliter la tâche aux inspecteurs du travail et leur permettre d’accentuer un peu plus leur contrôle dans les entreprises minières et de la zone franche du Togo.

« Ce que nous dénonçons fondamentalement, c’est que les inspecteurs du travail n’arrivent pas à faire leur travail ni les contrôles réguliers dans les services et entreprises pour pouvoir vérifier la prise en compte de la sécurité santé sur les lieux du travail et ils n’arrivent pas à voir si les travailleurs sont déclarés et bénéficient des prestations de la caisse. Nous demandons au ministre en charge du Travail de doter les inspecteurs du travail de moyens pour qu’ils puissent faire les contrôles dans les entreprises et trouver le moyen d’amener ces inspecteurs à faire ces contrôles réguliers au sein des entreprises », a martelé Diane Amewounou, dont la structure exigeait il y a quelques jours l’indemnisation des familles des victimes de Wacem.

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Au Togo, les enquêtes ont montré qu’à peine 5% des travailleurs du secteur public et parapublic et des travailleurs du secteur privé formel disposent d’une couverture sociale partielle. Le constat est le même au niveau des travailleurs des mines. En guise d’exemple, 74% des travailleurs de Wacem ne sont pas déclarés, de même que 95% des employés de MM Mining et 60% des travailleurs de la Zone franche.