Sénégal: Le cri de détresse des groupements de pêcheurs

luzdelsol668
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(Agence Société Civile Média) – Pas d’accord de pêche avec la Russie ! Les pêcheurs du Sénégal sont formels sur le sujet et ne comptent pas baisser les bras. Réunis dans l’Union patronale des mareyeurs-exportateurs du Sénégal (UPAMES) et dans le Groupement des armateurs et industriels de pêche du Sénégal (GAIPES), ils ont adressé une lettre à Macky Sall, note dans laquelle ils mettent en garde le président sénégalais contre une éventuelle signature d’un protocole ou d’un accord de pêche avec la Russie.

« Cette démarche serait en contradiction avec les engagements pris lors de votre campagne électorale de 2012 et le discours solennel que vous avez prononcé à Kayar, le 07 janvier 2014, nous confirmant l’arrêt définitif de la pêche de poissons pélagiques par des navires étrangers », ont-il écrit, tout en faisant comprendre au N°1 sénégalais que le retour des bateaux russes le large des côtes de leur pays sera un « coup très dur » à la pêche artisanale et aux industries de transformation. « Nos ressources halieutiques que nous essayons de reconstituer avec des plans d’aménagement des pêcheries et des repos biologiques, suite à leur destruction massive par des pêcheurs étrangers, ne doivent pas être ouvertes à nouveau à l’exploitation par ces navires russes », ont averti les pêcheurs sénégalais qui ajoutent que « Nos 20 000 pirogues n’ont pas suffisamment de captures, bien que travaillant intensément sur ces ressources et éprouvant de plus en plus de difficultés pour trouver des licences de pêche dans les pays limitrophes. S’y ajoute que nos industries nationales de transformation n’ont pas assez d’approvisionnements de poissons pour maintenir les emplois de milliers de Sénégalais ».

Sans, disent-ils, contester « le rôle de l’Etat dans la définition de la politique des pêches ou d’ostracisme envers un pays étranger », les pêcheurs rappellent toutefois à Macky Sall que  « les orientations en matière de prélèvement sur les stocks de produits halieutiques doivent intégrer prioritairement les intérêts des acteurs nationaux, en particulier ceux des couches sociales les plus défavorisées ».

 

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