Gambie : Le CDFDH et d’autres OSC valident les lignes directrices de la protection contre les disparitions forcées en Afrique

Jean de Dieu SOVON
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(Société civile Médias) – A Banjul, le Centre de Documentation et de Formation sur les Droits de l’Homme (CDFDH) a procédé, avec d’autre organisations de la société civile, à la validation des lignes directrices pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcée en Afrique.

Cette validation fait suite à un atelier tenu les 5 et 6 novembre 2021 dans la capitale gambienne. La rencontre, initiée par la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) a été pilotée par le groupe de travail sur la peine de mort et les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraire et les disparitions forcées en Afrique. Elle a pour objectif d’examiner, de finaliser et de valider les lignes directrices qui permettront aux Etats de veiller à la prévention et la protection de leur population contre les disparitions forcées.

« Les disparitions forcées, même si on en parle moins, continuent d’être pratiquées dans la plupart des pays d’Afrique. Ce qui est une violation des droits de l’Homme, particulièrement les droits civils et politiques. Participer à cette rencontre est une opportunité pour nous de renforcer notre positionnement sur la thématique », explique Godwin Etsè, Directeur exécutif du CDFDH, représentant cette organisation.

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Durant les deux jours, les grandes parties des lignes directrices ont été examinées, suivies des discussions approfondies et constructives qui ont porté sur divers thèmes à savoir : le contexte des disparitions forcées en Afrique ; les principes généraux et les définitions ; les droits communément violés en cas de disparition forcée ; les obligations légales des Etats et autres parties prenantes pour prévenir et protéger les populations contre les disparitions forcées ; et la mise en œuvre des Lignes directrices.

« L’atelier de validation a examiné et discuté du Projet de Lignes directrices avant quelles ne soient présentées à la Commission en vue de son adoption. Ceci, pour s’assurer qu’elles reflètent la problématique des disparitions forcées sur le continent dans sa globalité et qu’elles puissent ouvrir la voie vers la prise en charge et l’éradication de cette pratique en Afrique », stipule le communiqué final de la rencontre de Banjul.

A noter que l’atelier a connu la participation d’une trentaine d’experts, dont 16 en présentiel et d’une douzaine d’acteurs impliqués sur la thématique en ligne. Ils sont, entre autres, des experts et des membres des institutions des Nations Unies et d’autres organismes internationaux et régionaux spécialisés sur la question de disparitions forcées et des organisations de la société civile ayant une expérience de travail avec les victimes de disparitions forcées.