Togo : Le GF2D et l’OIF renforcent l’autonomisation juridique et économique de 100 femmes et filles portefaix

Société Civile Médias
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(Société Civile Médias) – Au Togo, 100 femmes et filles portefaix du grand marché de Lomé verront leurs capacités renforcées dans le développement d’une activité génératrice de revenus (AGR) et sur les opportunités en matière économique. Ceci, grâce au projet « Appui à l’autonomisation économique des femmes et filles portefaix du grand marché de Lomé par la promotion de leurs droits, la formation et le développement des activités génératrices de revenus (AGR) » mis en œuvre par le GF2D avec l’appui financier de l’OIF. L’initiative, lancée à Lomé ce jeudi, entend également œuvrer pour la construction de la résilience des bénéficiaires à travers une meilleure connaissance de leurs droits, en particulier les droits en matière de la santé sexuelle et reproductive et l’accès aux informations et services adéquats.

En plus de n’avoir, le plus souvent, aucune formation professionnelle et de travailler de 10 heures à 14 heures par jour pour une rémunération dérisoire, les femmes et filles portefaix du grand marché de Lomé font également face à diverses formes de violences. Il s’agit d’abus et d’exploitations sexuels surtout sur les plus jeunes, avec pour conséquence des grossesses indésirées. Autant de raisons qui ont convaincu le Groupe de réflexion et d’action, Femme, Démocratie et Développement (GF2D) sur la nécessité de faire de ces femmes et filles la cible de ce projet.

Vue des bénéficiaires lors du lancement du projet

« Nous savons que ces femmes vivent dans des situations de précarité. Et ce qu’elle exercent comme activités ne leur permet pas de subvenir à leurs besoins et de prendre soin de leurs familles. Nous savons aussi que la crise sanitaire est venue renforcer leur vulnérabilité. C’est pour cette raison que nous avons souhaité les accompagner pour que, dans un premier temps, elles prennent conscience qu’elles ont des droits et qu’elles ont la possibilité de les revendiquer », explique Michelle Aguey, Secrétaire général du GF2D.

D’après Mme Aguey, il s’agira également, à travers le projet, d’accompagner les femmes et filles portefaix pour qu’elles puissent initier des activités génératrices de revenus pouvant leur permettre de sortir de leur précarité.

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Au-delà de cet aspect, le GF2D entend aussi travailler avec les bénéficiaires du projet sur les questions liées aux violences basées sur le genre et sur les questions de santé sexuelle et reproductive. « Nous savons que plusieurs de ces femmes et filles subissent différentes formes de violences, notamment physiques et sexuelles, dans leur lieux de logement », précise la première responsable du GF2D.

La formation prévue à l’intention des bénéficiaires a démarré ce jeudi pour une durée de deux jours (10 et 11 février). Son objectif est de contribuer à la résilience des femmes et filles portefaix du grand marché de Lomé par le renforcement de leur autonomisation juridique et économique. Elle portera sur la création et gestion des AGR et tenue de cahier de caisse; le leadership entrepreneurial, les Violences basées sur le genre et la constitution des groupes d’intérêt économique.

Les différents thèmes seront respectivement présentés par des personnes ressources ayant de l’expertise dans les domaines ciblés.

Au total 50 femmes et filles seront formées au cours de ces deux premiers ateliers. Un appui financier leur sera accordé pour développer leur micro entreprise. Ces renforcements de capacités leur permettront de sortir du cycle des violences basées sur le genre, du cycle de la pauvreté et de pouvoir s’intégrer dans les programmes nationaux dédiés à l’autonomisation économique des jeunes et des femmes.

Photo de famille avec les bénéficiaires du projet

Le projet, il faut le rappeler est financé à près de 31 millions de Fcfa par l’Organisation Internationale de la Francophonie. Un financement que cette structure justifie par sa pertinence. Mais son soutien n’est pas que financier, mais aussi technique.

« L’OIF à travers sa représentation pour l’Afrique de l’ouest, basée à Lomé, se tient aux côtés du GF2D et de toutes les autres parties prenantes pour participer aux activités comme en témoigne notre présence en ce jour, identifier des points d’attention et trouver des solutions pour qu’en septembre 2022, nous puissions tous ensemble être satisfaits des résultats atteints dans le cadre de ce projet », indique Agossou Honfo, attaché de programme à la représentation pour l’Afrique de l’ouest de l’OIF.