(Société Civile Médias) – Coach et Superviseur de Coachs, Cyrille BAKPAH a entretenu les participants à la première édition des Journées Scientifiques Internationales du Coaching (JSIC) en Afrique sur un thème intéressant : « Entre régulation et autorégulation professionnelle en Afrique : cas du coaching ». Estimant que le coaching, en tant que discipline en constante évolution, revêt un intérêt particulier pour les chercheurs sur le plan mondial et au niveau africain, il aborde l’état actuel de la régulation du coaching, les défis qui se posent et comment l’autorégulation peut être une réponse efficace.
Selon Cyrille BAKPAH, à l’instar d’autres disciplines qui disposent de mécanisme internes de régulation avec les ordres et associations professionnelles, la question des mécanismes de régulation du coaching se pose avec acuité.
« Le paysage de la régulation en coaching varie considérablement à l’échelle mondiale. Certains pays ont établi des normes claires et des organismes de régulation, tandis que d’autres sont encore en phase de développement dans ce domaine. L’existence d’organisations internationales telles que l’International Coaching Federation (ICF) joue un rôle crucial dans la promotion de pratiques cohérentes à travers les frontières », indique M. BAKPAH.
Tout en rappelant que les défis auxquels le domaine du coaching est confronté sur le plan mondial comprennent la diversité des normes éthiques et des exigences de formation, ce Coach et Superviseur estime que l’harmonisation de ces pratiques est essentielle pour garantir la crédibilité et la légitimité du coaching en tant que profession sérieuse. De plus, poursuit-il, les questions éthiques, telles que la confidentialité et les conflits d’intérêts, nécessitent une attention constante.
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« L’autorégulation en coaching repose sur la responsabilité individuelle des praticiens pour maintenir des normes élevées. Cela va au-delà des réglementations externes et souligne l’importance de l’intégrité personnelle et de l’amélioration continue. Les coachs autorégulés sont conscients de leur impact sur leurs clients et s’engagent dans un processus continu d’évaluation et d’amélioration de leurs compétences », soutient Cyrille BAKPAH.
Qu’en est-il de la régulation du coaching en Afrique ?
Selon M. BAKPAH, le coaching émerge en Afrique comme une discipline prometteuse, mais les normes de régulation varient considérablement d’un pays à l’autre. Si certains pays ont commencé à mettre en place des réglementations spécifiques, d’autres sont encore en phase d’exploration.
« Certaines régions africaines ont commencé à élaborer des initiatives d’autorégulation qui tiennent compte des réalités culturelles et des contextes locaux », informe le coach, ajoutant que les associations professionnelles de coachs en Afrique s’efforcent de créer des codes de déontologie adaptés, encouragent la formation continue et facilitent l’échange de bonnes pratiques entre les coachs. Ces initiatives, d’après lui, sont cruciales pour établir la légitimité du coaching en tant que profession sérieuse et éthique sur le continent.
Rendez-vous international initié pour réfléchir autour de la problématique de normalisation du coaching, les journées scientifiques internationales du coaching (JSIC) à cette première édition ont enregistré en tout 6 articles scientifiques, 10 communications et la restitution de 4 travaux de recherche constitutifs dans le but de la création d’un référentiel de compétences pour la pratique du coaching en Afrique. Tenues du 23 au 25 novembre 2023 à Lomé, il s’est agi d’une importante démarche pour contribuer à l’harmonisation du coaching en Afrique, une action normative vue comme base essentielle de développement de la discipline au plan continental.
Il est décidé entre les adhérents à ces différentes réflexions, la création d’une cadre inter pays, dont le but sera d’œuvrer à la défense, la structuration, la normalisation et la promotion d’une une approche rigoureuse du coaching professionnel au niveau continental, eu égards aux standards internationaux.