(Société Civile Médias) – A l’instar d’autres localités de la préfecture de la Kozah, le village de Féouda (canton de Kouméa) subit de plein fouet les effets du changement climatique. La modification des saisons et l’irrégularité des pluies ont entraîné l’infertilité des sols cultivables et conduit à la baisse de rendement des cultures vivrières, avec des impacts négatifs sur les membres de la coopérative Essosolim. Initiative du Réseau des Associations des Femmes en Action pour le Développement (RAFAD), le projet « Amélioration de la fertilité des sols et renforcement des moyens d’existence de la coopérative Essosolim du village de Féouda dans la commune de Kozah 2 » va travailler à restaurer la fertilité des sols agricoles de la localité. Il a été officiellement lancé le 19 mai 2023 dans la localité bénéficiaire.
Financé à hauteur de 20 630 000 FCFA par le Programme de Microfinancements du Fonds pour l’Environnement Mondial (PMF/FEM), le projet sera mis en œuvre par la coopérative « Essosolim », avec l’accompagnement du réseau RAFAD. Durant 24 mois, il va mener des activités visant à résoudre les problèmes d’infertilité des sols du village de Feouda.
« Des informations que nous avons recueillies dans la localité, il en ressort que les sols ne sont plus productifs. La preuve, il y a quelques années, la culture du maïs et du manioc était l’activité principale des membres de la coopérative ‘‘Essosolim’’. Mais en raison de la baisse des rendements agricoles due à l’infertilité des sols, la coopérative s’est tournée vers la production et la vente du savon », déplore Amida Lokou Tchamdja, Coordinatrice du réseau RAFAD.
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D’après celle-ci, il est donc urgent d’agir pour renforcer la résilience des agriculteurs, éviter la baisse de leurs revenus et améliorer les conditions de vies des membres de la coopérative Essosolim dont la plupart sont exposés à la pauvreté.
A travers ses activités, le projet entend donc amener les membres de la coopérative ‘‘Essossolim’’ à la pratique de l’agroécologie, considérée comme plus respectueuse des écosystèmes et des sols et à l’utilisation des biofertilisants ou du compost.
Alors que la vulnérabilité des producteurs agricoles est renforcée par l’exploitation irrationnelle des terres et l’abattage anarchique des arbres, le projet va également travailler à la restauration du couvert végétale de Feouda par le reboisement d’un hectare de flanc de montagne dénudé du village avec des essences endogènes et médicinales. Aussi, les membres de la coopérative vont faire des cultures en couloir sur une superficie de plus de 10 hectares.
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Par ailleurs, un accent sera mis sur l’élevage des volailles et petits ruminants, source de fumier pour le compostage, et l’amélioration de la fabrication du savon à base des plantes naturelles en vue d’assurer l’autonomisation des membres de la coopérative et garantir la sécurité alimentaire.
Le projet prévoit également la création d’un champ école pour les démonstrations de bonnes pratiques et l’accompagnement de la formalisation de 10 coopératives et 5 associations de femmes.
La cérémonie de lancement officiel du projet s’est tenue vendredi dernier en présence des autorités locales et administratives. Elle a été présidée par le représentant du maire de la commune Kozah 2, Essowe SIMNAKE, également chargé de la planification à la mairie Kozah 2. Etaient également présents, le Directeur régional de l’environnement et des ressources forestières, le Lieutenant-Colonel Komla DETSE et le Chef du canton de Kouméa, Pékémassim ALI.
Ce lancement a été pour le Réseau RAFAD l’occasion d’informer les acteurs impliqués et la population de la commune Kozah 2 sur la mise en œuvre du projet. Il s’agissait également d’amener les parties prenantes à s’approprier son contenu et à œuvrer pour sa réussite.