(Société Civile Médias) – Seulement deux entreprises retenues pour la construction de 950 forages d’eau au nord du Togo, l’idée ne plaît pas du tout à l’Association des victimes de torture au Togo (ASVITTO). Tout en saluant l’initiative qui permettra aux populations des zones ciblées de disposer d’eau potable, l’organisation estime qu’au vu de l’urgence, l’état ferait mieux de confier le travail à plusieurs entreprises pour que les choses aillent vite.
« Nous pensons qu’on aurait pu attribuer cela à plusieurs entreprises, afin de répondre de façon rapide à ces besoins, pour soulager ces populations qui ont tant souffert. La construction de 950 forages à deux entreprises, nous pensons que ça va prendre du temps et l’échéance va beaucoup durer », estime Monzolouwè Atcholi Kao, président de l’ASVITTO.
Alors que le nord du Togo est confronté à un sérieux problème de pénurie d’eau, la décision de construire ces forages, selon ASVITTO, est la bienvenue dans la mesure où des djihadistes, qui sévissent dans la partie septentrionale du pays, exploitent le manque d’eau, d’électricité et de route pour « étendre leur recrutement et leur emprise ». Toutefois, l’association craint « des risques de détournement de fonds, ou aussi de mauvaise qualité de ces forages qui, en fin de compte, risquent de devenir des éléphants blancs, comme nous le constatons le plus souvent en Afrique ».
Et d’inviter les populations de la région des Savanes et de la Kara à faire preuve de vigilance concernant la construction de ces forages et leur efficacité.