Togo / Droits de l’homme : Les étudiants des universités publiques et privées de Lomé à l’école de l’Examen Périodique Universel

Jean de Dieu SOVON
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(Société Civile Médias) – Le Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT) promeut la participation des jeunes au mécanisme de l’Examen périodique universel (EPU) et compte désormais les impliquer afin qu’ils jouent un rôle important avant, pendant et après ce processus. C’est dans ce cadre qu’elle organise depuis le mercredi 22 mars 2023, un atelier de formation à l’EPU et la simulation d’une session de cet examen à l’endroit des étudiantes et étudiants basés à Lomé. L’idée est d’accroitre les capacités des parties prenantes nationales à s’engager dans le mécanisme de l’EPU.

Table d’honneur à l’ouverture de l’atelier

Organisé en collaboration avec et la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) et avec l’appui financier de l’Universal Periodic Review (UPR Info), cet atelier rentre dans la droite ligne de la mise en œuvre du projet « renforcement des capacités des parties prenantes nationales à s’engager dans le suivi et la mise en œuvre des recommandations du troisième cycle de l’EPU du Togo ».

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Pour Claude Amegan, Président du Conseil d’administration du CACIT, l’amélioration de la situation des droits de l’Homme à travers le processus de l’EPU, bien que reposant sur un esprit de coopération entre États, n’est pas seulement l’œuvre des gouvernements, mais implique également la participation d’autres acteurs tels que les Organisations de la Société Civile (OSC), les institutions nationales des droits de l’Homme, les citoyens dans leur ensemble, y compris les jeunes.

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Vue des participants à l’atelier, dont des responsables du CACIT

« L’implication des jeunes se justifie à juste titre. En tant que personnes humaines, tous les droits inhérents à ces dernières leurs sont aussi reconnus. Parmi les litanies de droits, l’on peut citer : l’accès à l’éducation, le droit à un travail descend, l’accès au logement, les droits sexuels et reproductifs, le droit au développement, etc. Par conséquent, il est important que les jeunes soulèvent les problématiques les concernant, prennent des initiatives et s’engagent dans un dialogue constructif aux niveaux national et international pour défendre leurs droits. L’EPU représente, à cet effet, un point d’entrée pour que la jeunesse participe activement à la défense de ses droits », a-t-il fait remarquer.

Durant cette rencontre de trois jours, il s’agira de traduire en français et disséminer le guide de l’Université de Padoue « Model UPR Handbook » pour organiser une simulation d’une session de l’EPU en milieu universitaire ; de sensibiliser les étudiants des universités de Lomé au mécanisme de l’EPU et à la façon dont ils peuvent y participer ; et de renforcer la collaboration entre les jeunes, la CNDH et les acteurs de la société civile via le cadre de l’EPU.

Si la connaissance du mécanisme de l’EPU par les jeunes se révèle une nécessité, il est donc urgent d’impliquer les organisations de jeunes aux mécanismes de décision pertinents et aux activités de suivi qui les concernent, en les associant à tous les aspects de la vie politique, économique, sociale et culturelle.

« L’EPU est un mécanisme des pairs qui existe depuis et permet aux Etats de s’évaluer entre eux par rapport à la situation des droits de l’homme dans leurs pays. Mais peu de gens se l’ont approprié. Le processus se veut vraiment inclusif pour que tous les acteurs, notamment les jeunes, puissent y participer. Cette initiative qui se présente comme une compétition servira de canal pour une appropriation et une compréhension des jeunes », explique Afi Atitso, vice-présidente de la CNDH.

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Sous le format d’une compétition, 16 équipes de trois étudiants prendront part à la simulation prévue. Les équipes participantes se sont vues attribuer différents rôles notamment celui des Etats examinés, des Etats examinateurs, des organisations de la société civile interagissant au sein du groupe de travail de l’EPU et des sessions du Conseil des droits de l’homme.

Photo de famille

Durant les simulations, les participants devront analyser les performances des Etats concernés en matière de droits de l’homme, participer au débat interactif et adopter les listes finales de recommandations acceptées et notées.

Des prix seront décernés aux 4 meilleures équipes notamment le meilleur État examinateur, le meilleur État examiné, la meilleure délégation d’ONG internationale, la meilleure délégation d’ONG locale ou INDH.