Togo – PSEPP : Girls’ Motion sollicite l’adhésion des communes Golfe 1 et Golfe 4 pour la protection des enfants et jeunes

Société Civile Médias
8 Min Read

(Société Civile Médias) – Une première rencontre, organisée en décembre 2022, avait permis au mouvement Girls’ Motion de discuter avec des responsables de Golfe 1 et Golfe 4 et de réfléchir avec eux sur les stratégies de l’implication active et continue de ses jeunes dans les instances de prise de décisions des deux communes. Plus de deux mois après, l’association échange de nouveau avec des représentants de ces deux territoires sur lesquels elle intervient dans le cadre du projet « Autonomisation des filles et jeunes femmes pour l’engagement citoyen au Togo » (Girls Lead). Cette fois, il s’agissait d’échanger avec eux sur la Politique de sauvegarde des enfants et participants au programme (PSEPP) et les notions de genre et inclusion et d’avoir leur adhésion.

Cette deuxième rencontre, tenue le vendredi 3 mars à Lomé, a connu la participation des jeunes d’autres associations et des acteurs engagés sur la question de l’implication et de la participation des jeunes dans les actions communales ou préfectorales et dans les instances de prise de décision. Elle fait suite à la première, organisée le 9 décembre 2022 et au cours de laquelle les jeunes de Girls’ Motion ont échangé avec des responsables de Golfe 1 et Golfe 4 sur les activités de leurs communes impliquant les jeunes et rappelé à ceux-ci l’importance de la participation des jeunes aux réunions de prise de décisions dans les communes.

Dans la continuité de cette première action, la deuxième visait à faire découvrir aux deux communes la Politique de Sauvegarde des Enfants et Participants au Programme, afin d’avoir leur adhésion en ce qui concerne la protection des jeunes avec lesquels elles interagissent.

Vue des participants à la rencontres

« La rencontre de décembre a servi à planter le décor par rapport au processus de plaidoyer que nous avons entamé avec les communes. Cette fois, il s’agit de les imprégner de ce que nous voulons déconstruire comme normes sociales dans nos différentes communautés », explique Françoise Dametougle, Co-Responsable de la Commission Girls Lead de Girls’ Motion.

- Advertisement -

D’après Mlle Dametougle, il a été question, sur ce point, de passer en revue, avec les deux communes, les politiques qui ont été mises en œuvre par Plan International Togo afin de s’assurer de la sécurité de tous ceux qui participent à la réalisation effective de leur programme pays et de tous les projets qu’ils pilotent.

Aussi, la rencontre a permis d’échanger avec les représentants des communes Golfe 1 et Golfe 4 sur les notions genre et inclusion et sur les normes et croyances relatif à la participation et l’engagement citoyen des jeunes et à les amener à voir quels sont les mécanismes à mettre en place à leur niveau pour instaurer des politiques devant favoriser la protection des enfants et des jeunes qui travaillent avec eux.

Lire aussi : Togo : Girls’ Motion en quête de stratégies pour l’implication des jeunes dans les prises de décision des communes de ses zones d’intervention

Par ailleurs, les parties ont discuté des formes de partenariat qui peuvent permettre aux mairies et aux organisations d’enfants et jeunes de collaborer.

« Nous attendons des communes qu’elles participent à la déconstruction des normes et croyances qui encouragent les violences sexuelles sur les jeunes de nos zones d’intervention. Qu’elles puissent aussi mettre en place des politiques pouvant aider à faciliter l’implication des jeunes dans l’élaboration de leur Plan de développement communaux (PDC) et booster leur engagement citoyen », plaide la co-responsable de la Commission ‘‘Girls Lead’’ de Girls’ Motion.

Chef division Affaires sociales, Santé et Education de la commune Golfe 1, Dr Gomado Koffi Sussuewoè s’est montré attentif aux doléances des jeunes filles de Girls’ Motion. Par rapport aux goulots d’étranglement qui persistent et qui ne permettent pas qu’on écoute, qu’on accorde de l’importance et qu’on donne de l’espace aux filles, il promet qu’un travail sera fait dans ce sens.

« Le PDC de notre commune a pris en compte la question de la jeune fille et de la jeune femme. Nos actions ne peuvent donc qu’aller dans le même sens. Les travaux de groupe nous ont permis d’avoir une idée des obstacles auxquels les filles sont confrontées. Sur la base de ce dont nous avons discuté au cours de cette rencontre, nous allons proposer aux premiers responsables de notre commune des actions pouvant contribuer à détruire ces obstacles pour permettre aux jeunes filles de notre territoire d’être épanouies pour libérer leur potentiel et pleinement apporter leurs contributions au développement de leurs communautés », promet M. Gomado.

Photo de famille

Pour que Girls Motion puisse voir les deux communes accéder à son plaidoyer pour l’implication des jeunes dans les instances de décision, Assibavi Souka, chef section suivi-évaluation et PDC à la mairie Golfe 4, leur a suggéré d’adresser désormais leur invitation aux personnes ressources plus appropriées des commune, notamment celles qui sont engagées sur les questions qui leur tiennent à cœur.

« A la commune Golfe 4 par exemple, nous avons cinq conseillères et toutes militent pour la cause de la femme. Les inviter à ce genre de rencontre sera beaucoup plus bénéfique et aura plus d’impact dans la mesure où elles auront plus de choses à dire. Et vu qu’elles font partie des instances de décision, elles pourront jouer de leur influence pour que les communes puisse réellement impliquer les jeunes dans leurs instances », propose-t-elle.

Rappelons que cette activité répond à l’objectif 3 du projet ‘‘Girls Lead” qui œuvre pour que les autorités politiques améliorent la participation des jeunes aux instances de prise de décision.

Mis en œuvre par Plan International Togo depuis 2018 pour une durée de cinq ans, le projet ”Girls Lead” a pour objectif général de permettre aux organisations, réseaux des filles et des jeunes femmes, d’utiliser leur voix et ressources pour entreprendre des actions collectives visant à contribuer à la transformation des relations inéquitables de pouvoir. Plus spécifiquement, il s’agit de permettre aux jeunes filles et jeunes femmes, y compris celles handicapées, et leurs associations et mouvements, de prendre des initiatives d’engagement citoyen, politique et social pour lutter contre les violences sexuelles.