Togo : Le HCRRUN s’attaque au phénomène de l’extrémisme violent

Société Civile Médias
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(Société Civile Médias) – Dans le cadre de sa mission de renforcement de l’unité nationale, le HCRRUN entend, entre autres, combattre tous les avatars socioculturels qui sapent le vivre ensemble au Togo. Estimant que l’extrémisme violent reste incontestablement la plus importante source d’instabilité des Etats de la sous-région ouest-africaine, dont le Togo, l’institution s’attaque à ce phénomène en mettant à contribution les Comités Locaux de Paix (CLP). C’est dans cadre qu’elle a organisé, le mardi 14 février, un atelier de renforcement des capacités à l’endroit des CLP de la région des Savanes.

Axé sur le thème « Techniques d’écoute des communautés confrontées à l’extrémisme violent et lutte contre le phénomène », cet atelier intervient au moment où les populations de la Région des Savanes sont confrontées au phénomène du terrorisme. En effet, le grand nord du Togo subit, depuis mai 2022, des attaques de groupes armées terroristes qui occasionnent plusieurs pertes en vies humaines, des dégâts matériels et des déplacements de populations.

Table d’honneur lors de l’ouverture de l’atelier

En portant son choix sur les CLP de la région des Savanes comme groupe cible pour suivre cette session de renforcement de capacités, le Haut Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale entend permettre à ces structures d’imprimer à leurs actions une nouvelle dynamique en adéquation avec le combat engagé par l’Etat togolais contre l’extrémisme violent et le terrorisme.

« Il ne pouvait en être autrement lorsqu’on sait l’importance de la collaboration qui existe entre les CLP et les autorités locales d’une part, et d’autre part, le rôle de mobilisation des populations que jouent les membres de ces structures dans leurs communautés respectives », soutient Awa Nana-Daboya, présidente du HCRRUN.

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L’atelier de ce mardi a été essentiellement meublé d’exposés et de communications portant sur des thématiques en lien avec l’extrémisme violent. Il a permis aux membres des CLP de la région des Savanes invités non seulement d’appréhender son évolution dans le temps et dans l’espace, mais également de mesurer les conséquences de ce mal et les mesures prises pour l’endiguer dans le contexte togolais.

Alors que les groupes extrémistes ont pour vocation de véhiculer la culture de la violence fondée sur le sectarisme et le repli identitaire, les exposés de l’atelier ont également porté sur les techniques d’écoute dont l’objectif est de prévenir les conflits et d’aider les populations victimes à surmonter leurs traumatismes.

Vue partielle des participants

Par ailleurs, la rencontre a offert aux participants l’opportunité d’être outillés davantage sur les fondamentaux pour une vie communautaire plus apaisée, notamment en mettant à leur portée de nouveaux éléments de langage et de comportement plus rassembleurs susceptibles de prémunir le Togo contre le terrorisme et l’extrémisme violent.

L’extrémisme violent s’entend d’une utilisation de la violence parallèle à un engagement idéologique visant des objectifs politiques, religieux ou sociaux. Ces actes violents peuvent être perpétrés par n’importe quel individu ou groupe sur la base de croyances et d’idéologies très diverses.

Au niveau mondial, national ou local, l’extrémisme violent, par des actes de violence à motivation politique, de violence communautaire ou de terrorisme, peut retentir de bien des manières sur la société. L’extrémisme violent met à mal des communautés pacifiques, souvent en prenant intentionnellement pour cible des citoyens ordinaires.