Togo : L’ONG Femme De Demain vulgarise les textes de lois du Code pénal et sensibilise sur les VBG dans la préfecture de Kloto

Société Civile Médias
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(Société Civile Médias) – Dans le cadre de la mise en œuvre de son projet : « Mise en place des Cellules Locales de Veille pour la lutte contre les Violences Basées sur le Genre dans la préfecture de Kloto à travers des dialogues communautaires », l’ONG Femme De Demain (FDD) a organisé trois dialogues communautaires du 29 au 30 juin 2022 à Yokélé, Lavié et Kouma.

‘‘Constituent des violences à l’égard des femmes, tout actes de violence dirigés contre les personnes de sexe féminin qui leur causent ou peuvent leur causer un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles, psychologiques ou économiques’’, c’est ce que stipule l’article 232du Code pénal togolais.

Mais beaucoup sont les Togolais qui ignorent cet article et bien d’autres du code pénal. Aussi, nombreux sont les actes de violence qui continuent d’être posés chaque jour à l’égard des femmes constituant un frein à leur épanouissement et par ricochet une entrave au développement du pays.

A l’issue de sa qualification à IVLP Impact Awards par l’Ambassade des USA au Togo et grâce à l’appui financier de Meridian International Center, madame Honorine HONKOU-LATE, en collaboration avec l’ONG FDD, s’est engagée à contribuer à l’éradication de ce fléau de violence à l’égard des femmes qui érode l’émergence du genre féminin dans la préfecture de Kloto.

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Ainsi, par le biais de trois dialogues communautaires, rassemblant des participants venus des mairies, de la police, de la gendarmerie, des chefferies traditionnelles, des collectivités villageoises, des syndicats et des ministères en charge de l’éducation et de l’action sociale, des conclusions ont été tirées en accord avec les participants sur les points tels que :

  • L’importance de la participation de la femme au plan socioculturel dans les communautés
  • La part non négligeable de la femme à la vie économique du foyer et de la Nation
  • L’existence des lois nationales contenues dans le code pénal togolais, protégeant les femmes sur tous les plans
  • Les dangers de l’ignorance de ces textes de lois pour tout éventuel coupable
  • La nécessité de la protection perpétuelle des femmes dans les communautés.

A la fin des trois dialogues communautaires, un comité d’accompagnement local est mis en place dans chacune des localités pour suivre les questions liées aux violences dans ces communautés. Chaque comité d’accompagnement est composé de 07 personnes choisies parmi les dynamiques représentées et ayant pour rôle de ; (1) conseiller les populations de la communauté sur l’existence des pervers dans toutes les localités ; (2) instruire la société sur l’existence des dispositions qui punissent les cas de violences basées sur le genre ; (3) recenser et signaler à veille nationale les cas éventuels de violences sur les femmes et filles ; (4) orienter les parents des victimes vers les institutions juridiques en charge de ces cas.

Pour madame Honorine HONKOU-LATE, promotrice de cette initiative, ‘‘ il serait malheureux d’acquérir des notions sur les violences basées sur le genre et ne pas les partager communautés dans lesquelles on recense régulièrement des actes qui ne permettent pas l’émergence de la femme.’’

Elle a précisé qu’on ne peut pas respecter une loi dont on ignore l’existence. On risque de l’enfreindre et de tomber sous le coup de la loi. C’est dans ce sens que plusieurs exemplaires d’un manuel regroupant tous les articles sur les violences basées sur le genre dans le code pénal ont été édités, vulgarisés et distribués lors des sessions.

A Lavié, monsieur Hope SIAKA, le président des notables, représentant du chef canton de la localité, s’est confié dans ces propos : ‘‘ Je remercie l’ONG Femme De Demain pour ce dialogue communautaire qui permettra à notre communauté d’être debout et exemplaire. De notre côté, nous lutterons pour bouter les violences basées sur le genre hors de notre canton. Nous nous engageons à mettre en pratique les notions et promettons qu’au prochain suivi de FDD, les responsables constateront un grand changement sur ces questions dans ce milieu.’’

Pour sa part, le conseiller municipal Mensah AWAWOTU, représentant le maire de Kloto2, a manifesté sa satisfaction en ces termes : ‘‘ Nous sommes fier de cette activité, et du sérieux des participants qui en ont prêté attention particulière. Nous souhaitons que toutes ces notions soient mises en pratique pour que notre commune connaisse dans un proche avenir la violence zéro à l’égard des femmes.’’ Le projet s’est poursuivi par le retour de l’équipe de coordination dans chacune des trois communes pour le suivi auprès des comités d’accompagnement qui ont été instruits et dotés d’outils spécifiques pour le recensement et l’accompagnement des cas éventuels. Un atelier bilan et de remise à niveau a été tenu à Kpalimé au foyer des jeunes le 16 novembre 2022. Il a regroupé les membres des trois comités et relève une amélioration de la situation dans la préfecture de Kloto.